Clé de l’orthographe 20 – Accord des adjectifs de couleur – 1ere partie – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 20

 

Les adjectifs de couleur semblent très faciles à utiliser au premier abord, et pourtant, ils cachent beaucoup de pièges insoupçonnés.

Pour commencer, les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Jusque-là, on suit la règle classique de l’accord des adjectifs, tout va bien, c’est simple. Des fleurs bleues, des feuilles vertes…

Si l’adjectif est tiré d’un nom, il devient invariable. Ça se complique ! Donc, on écrira « des robes orange, des tee-shirts marron, etc. » Pour mémoire, orange et marron sont bien tirés des noms des fruits, et pas l’inverse.

Bon, donc, on doit se demander si l’adjectif provient d’un nom. D’accord, on a avancé d’un pas.

Encore plus compliqué : comme pour toute règle de grammaire en français, elle admet des exceptions : « mon jardin est magnifique avec ses roses roses ! » Eh oui !

Voici la liste des autres adjectifs de couleur tirés de noms qui s’accordent : rose, fauve, incarnat, écarlate, pourpre et mauve.

Et si votre adjectif est une couleur composée, il suit encore d’autres règles : il devient invariable et prend un trait d’union s’il est composé de deux adjectifs de couleur : « Cette jeune femme a de beaux yeux vert clair. Sa sœur les a plutôt bleu-vert. »

Je vous avais prévenus que c’était moins simple qu’il y paraît !

Lorsqu’on en arrive à avoir plusieurs adjectifs de couleur pour un même nom, c’est encore plus complexe, alors je vous en parlerai la semaine prochaine, au moins pour vous éviter une migraine ce soir.

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Sandrine Marcelly

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

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