Clé de l’Orthographe n° 20
Les adjectifs de couleur semblent très faciles à utiliser au premier abord, et pourtant, ils cachent beaucoup de pièges insoupçonnés.
Pour commencer, les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le nom qu’ils qualifient. Jusque-là, on suit la règle classique de l’accord des adjectifs, tout va bien, c’est simple. Des fleurs bleues, des feuilles vertes…
Si l’adjectif est tiré d’un nom, il devient invariable. Ça se complique ! Donc, on écrira « des robes orange, des tee-shirts marron, etc. » Pour mémoire, orange et marron sont bien tirés des noms des fruits, et pas l’inverse.
Bon, donc, on doit se demander si l’adjectif provient d’un nom. D’accord, on a avancé d’un pas.
Encore plus compliqué : comme pour toute règle de grammaire en français, elle admet des exceptions : « mon jardin est magnifique avec ses roses roses ! » Eh oui !
Voici la liste des autres adjectifs de couleur tirés de noms qui s’accordent : rose, fauve, incarnat, écarlate, pourpre et mauve.
Et si votre adjectif est une couleur composée, il suit encore d’autres règles : il devient invariable et prend un trait d’union s’il est composé de deux adjectifs de couleur : « Cette jeune femme a de beaux yeux vert clair. Sa sœur les a plutôt bleu-vert. »
Je vous avais prévenus que c’était moins simple qu’il y paraît !
Lorsqu’on en arrive à avoir plusieurs adjectifs de couleur pour un même nom, c’est encore plus complexe, alors je vous en parlerai la semaine prochaine, au moins pour vous éviter une migraine ce soir.