Clé de l’orthographe 39 – Anti/auto, trait d’union et pluriel – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 39

On a tous, en orthographe, des points sur lesquels on bute plus ou moins. Faut-il un indicatif ou un subjonctif ? Comment accorder un participe passé ? Personnellement, l’une de mes questions récurrentes est « faut-il un trait d’union ou pas ? » On peut vérifier dans un dictionnaire chaque fois, papier ou en ligne, bien sûr. Mais j’ai découvert dans le Dictionnaire des difficultés du français aux éditions Le Robert (c’est une de mes bibles) deux règles qui vous feront gagner du temps si vous les connaissez. Elles concernent les préfixes auto- et anti-.

  • Anti- : je cite : « Les mots composés avec ce préfixe ne prennent pas de trait d’union SAUF lorsque le deuxième élément du mot composé commence par un i ». Donc, je n’ai pas besoin de m’inscrire à la ligue antialcoolique, mais je vais peut-être créer l’association anti-imbécillité ;
  • Auto- : je cite encore : « Les mots composés avec auto- ne prennent un trait d’union QUE lorsque le second élément commence par une voyelle ET dans auto-stop, auto-stoppeur », ou auto-stoppeuse, évidemment. En effet, un auteur auto-édité peut prendre un auto-stoppeur dans son automobile.

Et deux bonus sur le pluriel :

  • Avec anti-, les noms s’accordent et les adjectifs sont invariables : j’allume mes antibrouillards/j’allume mes phares antibrouillard ;
  • Avec auto-, seul le second élément prend la marque du pluriel : je gère une société d’auto-écoles.

J’espère qu’avec ces quelques informations, vous acquerrez, comme moi, de nouveaux automatismes anti-erreurs. Et merci à notre ami Robert, surtout !

Sandrine Marcelly

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

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