Clé de l’orthographe 16 – Mise en forme des dialogues – Sandrine Marcelly

Clé de l’Orthographe n° 16

Le dialogue, comme le reste du texte, répond à des règles bien précises de construction, dont voici quelques explications :

• Tout d’abord, le tiret de dialogue n’est pas le trait d’union, et donc pas le « tiret du 6 ». Si vous voulez un tiret long, tapez Ctrl+Alt+- du pavé numérique, ou Ctrl+- du pavé numérique si vous le préférez un peu plus court. Personnellement, je l’adapte en fonction de la taille de la page. Et pour que vos phrases ne subissent pas les aléas des espaces à longueur variable et qu’elles soient bien alignées à gauche, j’ajoute toujours une espace insécable entre le tiret et le texte (Ctrl + Shift + Espace). C’est vrai, ça ne change rien au contenu du texte, mais visuellement, c’est plus joli, et ça fait plus pro. Petit truc pour gagner du temps : vous le tapez la première fois, vous le copiez, et ensuite, Ctrl + V pour le coller.
• L’incise, quand il y en a une, pose également problème à certains auteurs. C’est elle qu’on ajoute pour préciser qui parle : « dit-il, répliqua le voisin… ». Elle doit impérativement contenir une inversion sujet-verbe. On n’écrit pas « Bonjour, je dis » mais « Bonjour, dis-je ».
• Si la narration est au présent, attention aux verbes du premier groupe. Je ne peux pas écrire « Comment vas-tu, demande-je. », c’est imprononçable et ça accroche sérieusement l’oreille. Du coup, on ajoute un accent aigu sur le e muet : « Comment vas-tu, demandé-je » (et pas demandai-je, qui est du passé simple).
• Bien sûr, l’incise contient toujours un verbe d’expression. Le choix est vaste, entre dire, répondre, répliquer, s’exclamer, s’étonner, rire, sourire, hurler, chuchoter, protester… la liste n’est pas exhaustive. Donc on n’écrit pas « Tiens, lui donna-t-il l’enveloppe », mais « Tiens, dit-il en lui donnant l’enveloppe ».

Rassurez-vous, madame Virgule n’est pas très loin, les dialogues se conforment aussi à des règles de ponctuation. Mais comme je ne veux pas vous faire fuir avec trop de règles d’un coup, je vous en parlerai la semaine prochaine.

Sandrine Marcelly (66)

Un bac littéraire, des études de langues et de linguistique, une vie avec des livres dans les mains… Je suis une maniaque de la langue, des mots, de l’orthographe, au point que mes deux précédents employeurs m’ont chargée l’un de corriger son site internet avant de le mettre en ligne, l’autre de contrôler toute sa communication pendant 10 ans (newsletters, catalogues, plaquette, mails importants…)Je supporte de moins en moins de trouver des fautes dans des livres, des journaux, des publications sur internet ou ailleurs. J’avais donc 2 solutions : continuer à râler dans mon coin, sport national s’il en est, ou agir. J’ai testé la première, sans grand résultat. Je suis donc devenue correctrice relectrice indépendante, pour apporter ma pierre à l’édifice de façon constructive, parce que c’est tellement plus agréable de lire un texte bien écrit, sans fautes !

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