C’était un rêve et c’en était bien un – Lucienne Maville-Anku

Contre cet être monstrueux invisible que je voyais
Cet être tenace bien plus fort et plus robuste que moi
Et qui tant aime la nuit
Et fuit le jour quand il n’est nuit
Je me battais
Du moins essayais là
Clouée là dans mon lit
Drôle de paralysie
Contre la gravité luttant
Forte tout en moi à l’intérieur
De me laisser aller point question n’en était
Ni de me laisser faire désespérée
D’être par lui écrasée
Puissant son pouvoir
Je le voyais déployer
Comme s’il voulait me terrasser et me piétiner en moi ne voyant qu’un rien
Là où déjà j’étais clouée
Nullement cependant pétrifiée
C’était bien lui je le savais
Je savais que c’était lui
Mon ennemi qui jamais ne sera mon ami
Me voulait-il immobile comme morte
Complètement paralysée
Disais-je non
Non en moi fermement
Et résolument résolue
Mais que donc me voulait-il bien
Rien n’ai-je qui ne lui ait jamais appartenu
À ce voleur-maître insatiable de biens
Gelaient mes mots
Et écrasant était-ce
Le poids de sa présence
Alors que je lui résistais
Là clouée dans mon lit
Sentant de l’atmosphère la lourdeur
Et de la lourdeur l’atmosphère
Puis mes membres se relâchèrent
Allongée j’étais là détendue
Il avait quant à lui disparu
Je le savais ainsi vaincu
La nuit le jour a confondu
Ne triomphe du jour la nuit
Bien que cela soit arrivé
C’était une perte pour un gain
N’est le mensonge là où demeure la vérité
Jamais n’est-on obligé de dire oui
Quand dire non on aurait préféré
Dans son combat pour sa liberté
On prend toujours sa décision
Personne d’autre que soi pour soi ne peut décider
C’est d’instant en instant qu’on saisit sa victoire
Les monstres ne sont pas toujours monstrueux et noir
Parfois fait-il nuit jour
Il fait parfois jour nuit
Et on pourrait se dans son jugement se tromper et confondre confus les saisons
L’été l’hiver n’est et n’est l’hiver l’été
Je chéris ma victoire sur la nuit qui hait le jour et je me réjouis
C’était un rêve et c’en était bien un
Mais qu’ai-je de lui donc appris

La nuit cherche des proies

🪶

@Lucienne Maville-Anku, 07/09/21, 09 :10

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Lucienne Maville-Anku

Lucienne Maville-Anku (749)

"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.

1 réflexion au sujet de « C’était un rêve et c’en était bien un – Lucienne Maville-Anku »

  1. Lucienne Dans les rêves plutôt les cauchemars qui nous clouent au lit immobiles atterrés impossible de bouger sont les fantômes qui viennent se révolter contre la puissance de notre énergie où ils perdront et où nous serons nous toujours vainqueurs!
    C’était un rêve et c’en était bien un
    Mais qu’ai-je de lui donc appris La nuit cherche des proies mais le jour tout ces malheurs s’enfouissent et nous renaissons à la vie, dans le combat et la liberté ! bonne soirée Colette

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