Centenaire – Jean-Yves Mailleux

Centenaire.

Atteindre l’aube du voyage vers l’autre ardeur à-venir,
lorsque les vents tumultueux de l’existence s’effacent,
et que le regard nonchalant se pose sur l’advenir,
lorsque les heures molles s’attardent et se lassent.

Accéder à l’âge périlleux où l’aube naissante trompe la mort,
et que la mesure s’offre aux jours qui subsistent,
lorsque les hivers passés affranchissent les remords,
et que seuls les audacieux s’affirment encore athéistes,

Gagner le temps venu du soir de la vie,
lorsque la connaissance cicatrise la rancune,
que les sillons anoblissent l’infortune,
et que la sagesse emprisonne les folies.

Obtenir cette extase infinie et devenir le souvenir purifié,
ressentir l’euphorie de l’expérience savourant la souffrance.
Que le cœur me porte, que le destin supporte ma naissance,
que la vie m’emporte aux frontières des lendemains usés,

Que du haut de ma vieillesse arrogante,
je guette la faux d’une passion insouciante,
et tandis qu’elle prépare son funeste ouvrage,
je verse l’eau de la délivrance sur mon visage.

Enfin…

J.Y.M.

centeniare

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