Fardeau d’un âtre – Francis Sicard

Par once de silence au bout d’une main d’ange L’éternité se noue au long fil du soleil Que le marbre glacé d’un éternel sommeil Brode d’un reflet d’or et d’un parfum d’orange.   Quelques graines de temps que le zéphyr mélange A l’horizon d’un ciel à la peau de vermeil Nourrissent les enfants d’un setier de … Lire plus

Les éclairs – Francis Sicard

Ils déchirent le ciel de leurs arcs de cristal En livrant l’empyrée aux griffes de la foudre Que des cymbales d’or se plaisent à découdre D’une toile tendue à coups de trou brutal.   Des cercles de fumée au souffle de métal Déracinent la ville et ses larmes de poudre Que les gestes d’un prêtre … Lire plus

Lamento – Francis Sicard

C’est un matin de soie aux ailes de sulfure Un étang de dentelle ombré de serpentins Dont les rubans brodés de gestes enfantins Flottent autour des toits comme un trait de mercure.   C’est un clocher de marbre et le clos de sa cure Le silence des cours où les bénédictins Pressent du ciel un … Lire plus

Velours d’âme – Francis Sicard

Dans ses encriers d’or l’Inde aux doigts de safran Puise des mots écrus dont la soie écarlate Scintille sous le vent comme un corps d’acrobate Tissant un bout de rêve aux franges d’un bougran.   Des coupoles d’émail que lèche un cormoran Coulent de fins parfums dont le poison appâte Les regards alanguis d’un jeune … Lire plus

Timbale de nougat – Francis Sicard

Des grappes de chansons au parfum de vanille Fusent de l’horizon où se pose un bateau Traversant le soleil dont le large écriteau Annonce le retour d’une voile et sa quille.   Des reflets de savon jaillis d’une coquille Poudrent le sable blanc d’un délicat manteau Et fondent de l’argent sur le corps d’un tourteau … Lire plus

Triangle de fleurs fanées – Francis Sicard

L’âme est un souverain que l’or de la grisaille Couvre de son métal comme un flot de corail Envahissant la lune où derrière un vitrail Le velours de la nuit se recouvre d’écaille.   En franchissant le temps et sa longue muraille Des éclairs colorés d’une bouche d’émail Traversent l’infini jusqu’au premier vantail D’une porte … Lire plus

Margelle d’un puits de verre blanc – Francis Sicard

Au bout de cette image où brûle un serpentin Des rivages de boue et des miroirs de glace Sculptent de leur pouvoir le fronton d’un palace Que des flammes de vent tirent d’un margotin.   Sous les cartes du jeu se cache un plaisantin Mais personne ne veut puiser dans sa besace Les trésors d’une … Lire plus

Les serpents – poème d’Alice Orient – Gabrielle Sava

Sous le déploiement majestueux de branches de l’humide taillis Dans l’herbe dorlotée je me couche, mes tempes sur mes paumes, Je n’autorise pas le sommeil à m’abattre de son végétal baume Car lentement je me mets à siffler le sortilège des serpents gris Qu’ils glissent sous les feuilles aux douces eaux ondulantes, Aux secrètes flammes … Lire plus

Timbale de nougat – Francis Sicard

Des grappes de chansons au parfum de vanille Fusent de l’horizon où se pose un bateau Traversant le soleil dont le large écriteau Annonce le retour d’une voile et sa quille.   Des reflets de savon jaillis d’une coquille Poudrent le sable blanc d’un délicat manteau Et fondent de l’argent sur le corps d’un tourteau … Lire plus

An der Mauer – Francis Sicard

Gravé sur les pavés couverts de pas perdus Le destin recopie une page de livre Comme un masque en velours brutalement délivre Les rêves d’un sommeil que la nuit a fondus.   Ils poursuivent les cœurs par des malentendus Ceux qui roulent les mots dans des feuilles de givre En dérobant au ciel une langue … Lire plus

Estives et chagrins – Francis Sicard

Sous un bâton de craie un mot vient de renaître Tel un arc de soleil sur la nuit d’un tableau Qui couve son orgueil de voir l’arc d’un simbleau Traverser sa chair noire et soudain disparaître.   Une patte de chat soulève en main de maître Un voile de couleurs d’où surgit un bouleau Dont … Lire plus

Tantale fils de Zeus – Francis Sicard

Les êtres de la soif brûlent à leur douleur Des prismes de silence oubliés dans leur âme Par un sombre fantôme au cœur d’un mélodrame Qui déchire le temps aux dés du bateleur.   Que leur importent l’or et les gens de valeur La beauté d’un sonnet ou d’un épithalame Lorsque mord le poison que … Lire plus