Historiquement, cette fête correspond à une autre fête issue de la religion romaine, aux Lupercales dédiée au dieu de la fécondité Lupercus, fêtes faunesques se déroulant du 13 au 15 février. L’origine réelle de cette fête est attestée au XIVe siècle dans la Grande-Bretagne encore catholique où le jour de la Saint-Valentin du 14 février était fêté comme une fête des amoureux car l’on pensait que les oiseaux choisissaient ce jour pour s’apparier. De nos jours on aurait davantage envie d’y voir non plus celle des tourtereaux mais celle des lapins, ceux en rut comme ceux que l’on sait si bien se poser. Restée vivace dans le monde anglo-saxon, cette fête s’est ensuite répandue à travers le continent jusqu’à aujourd’hui. De fait elle est devenue la fête de tous les butinages et donc celui des apiculteurs.
Historiquement on dénombre 3 « Saint Valentin » et trois légendes gravitant autour d’eux.
Deux martyres d’Italie et un martyre d’Afrique. Je ne pense pas qu’ils soient morts martyres pour s’être passé la corde au coup ou l’alliance à l’annulaire. Peut-être des précurseurs de St François d’Assise amoureux des tourtereaux en chaleur le 14 février.
Cette fête fait surtout le bonheur des fleuristes et des producteurs de roses rouges du Kénia qui sont conditionnées superficiellement pour se conserver dix jours après la récolte, afin de supporter le voyage. Et périr ensuite à petit feu.
Le symbole de la passion qui lui est attaché pourrait se lire de la même façon : superficiel et éphémère. D’ailleurs certains osent économiser les frais d’une commande de roses en envoyant des émoticones, des smileys, des avatars et autres guignoleries informatiques impersonnelles.
Cette fête possède, en commun avec Noël, des relents d’exclusion : celle de tous ceux que l’on nomme les solos. N’est pas en couple qui veut ! Je ne parle pas ici des autres animaux que des hommes. Les autres animaux se mettent plus en paire qu’en couple d’ailleurs.
Comme les chaussons. L’amour, le vrai, demeure un mystère et n’a donc pas de recette universelle. A chacun sa souffrance et ses déconvenues. Nous avons déjà abordé le thème de l’amour et ne manquerons pas d’y revenir car il est inépuisable.
Aussi, je ne peux que vous souhaiter, en ce jour de la saint Valentin, de connaître un réel réservoir d’amour inépuisable. Surtout au prix du carburant à la pompe par les temps qui courent.
A écouter : la chanson Cachez-moi ce saint :