Bim…! Bam…! – Mimo

Ce bruit sourd qui résonne.

Bim Bam ! … Bim Bam !… Bim Bam !…

Il ressent.

Il vit.

Il découvre.

Il surgit,

Dans un battement sourd.

Il revient,

Insiste,

Se répète.

Bim Bam ! … Bim Bam !… Bim Bam !…

Il ose,

Sans savoir

Si c’est la bonne dose.

Mais il s’emballe,

La pulsation s’impose.

Il monte !

Il descend !

Dans le creux du torse,

Il explose.

Puis… s’arrête net.

Bim…

Dans le ventre.

Dans les tripes.

Dans la gorge serrée.

Submergé de doute,

Un froid,

Une tempête.

Des larmes sans nom.

Un silence…

Un frisson,

Suspendu entre le rien et le trop.

Et soudain…

J’entends l’écho.

Le cœur reprend.

Bim… Bam…

Il ose à nouveau.

Et tout revient.

Plus fort.

Des papillons en rafale,

Un feu dans les reins.

Une étreinte du destin.

Et ça s’accélère.

Bim Bam !  Bim Bam ! Bim Bam ! Bim Bam !

Passionné.

Désireux.

Aussi légers que brûlants.

Le monde l’entend :

Bim Bam ! … Bim Bam ! …

Il bat encore.

Il bat pour lui.

Il bat pour moi.

Je suis le cœur.

Boum !

Mimo

Malory Secula (4)

Je n’ai pas appris l’écriture dans les livres, mais dans les silences.
Depuis l’enfance, les mots viennent quand je n’ai plus la place de parler.
Ils surgissent là où les émotions débordent, là où les choses tuent plus que ce qu’elles montrent.

Je ne suis pas une technicienne du verbe.
Je suis une femme qui écrit avec le cœur nu.
Mon écriture n’obéit pas : elle s’impose.
Elle me traverse quand je ne l’attends pas.
C’est un besoin viscéral, une urgence douce, une forme de survie.

Chaque poème est une tentative d’exister autrement.
De dire ce que je ne peux pas crier.
D’habiter ma place autrement que dans le silence.

J’écris pour ne pas me taire.
Et si mes mots résonnent, alors ils ont déjà fait leur part.

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