Petite fable affable
Une vieille se mourait en sa chaumine.
Sa fille, fondant en larmes, avait triste mine :
« Allons c’est là le sort de chacune, ma Jeanette
De fouler, un soir, des verts paradis, l’herbette.
– Mais c’est si tôt, Maman, et si ne plus te voir
Me sera des plus durs, c’est ne plus te savoir
Qui m’est, je crois bien, le plus insupportable.
La vie ne te serait-elle plus acceptable ?
– Oh non, on n’est jamais fatigué de la vie,
Ma foi, on ne se fatigue que de soi-même.
– Qui donc me sauvera, désormais, de l’envie
Des gens et des vacheries de qui dit qu’il m’aime ?
– Ça !… Pour les uns, point d’alarme ou d’alacrité.
Des gens simples gardes jà l’humble dignité :
Ne dis pas ce que tu fais au monde, à la ronde,
Et fais ce que tu as dit malgré ris et frondes.
Quant à l’autre, garde en tête, qu’on ne dénoue
Pas la serviette mouillée ou que pierre
Qui gêne se jette sans regarder derrière…
Puisque je m’éteins, à l’image de ma voix,
À toi donc de choisir ce que sera ta voie… »
*
© Christian Satgé – juin 2018
Bonjour Christian bravo pour ce beau et fort texte merci.
Agréable journée
Amitiés
fattoum.
Merci Fattoum pour vos toujours si délicates attentions.
Bonne soirée
Amicalement.
“Bonjour christian, quel beau poème “– Oh non, on n’est jamais fatigué de la vie,
Ma foi, on ne se fatigue que de soi-même.” et comme cela est vrai. Je suis toujours votre Belle des Bois , fidèlement ,c’est un pseudo que m’a donné une amie de La Rochelle, une belle personne. J’ai partagé votre poème.
Merci Belle des Bois pour tous ces beaux et bons mots et d’avoir partage ce texte qui m’a été inspiré par la mort récente de mon père qui, me semble-t-il n’ait nulle autre raison de partir si vite que celle que j’énonce ici… Amicalement.
çà me rend très triste, je suis de tout coeur avec vous ;Amitiés
Merci beaucoup et au plaisir de vous lire…
Merci Christian.Amitiés