L’AUTOMNE

La nature est actrice sur la scène des ans

Elle se métamorphose au rythme de ses rôles

Ce matin juvénile dans sa robe de printemps

Ce soir c’est une déesse que le ciel auréole

Elle s’apprête à quitter son costume d’’émeraude

Pour se vêtir de pourpre rehaussé de fils d’or

L’été touche à sa fin, les journées sont moins chaudes

Le soleil est moins haut et ses rayons  moins forts

Les arbres autours du lac s’absorbent à leur toilette

Ils changent de tenu, certains deviennent  grêles

Ils se mirent dans l’onde se préparent pour la fête

L’eau  saisit  leur image, la rend  tremblante et frêle

C’est temps de fiançailles, les familles s’affairent

Déjà Dame nature  prépare  ses semailles

Dans trois mois elle mettra  sa parure d’hiver

Toute de blanc vêtue pour ses épousailles

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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