Au delà de mes limites
Fatiguée, si fatiguée
Epuisée, si épuisée
Un pas, en chancelant
Un pas encore, en tanguant
Se déplacer, trop difficile
S’en aller; trop difficile
Rester là, les bras ballants
Rester là, en regardant
Sans regarder, dans le vide
Avoir l’air plutôt stupide
Chercher péniblement un mot
Mais trouver un autre mot
Qui n’a aucune ressemblance
Ni le même sens ou la même consonance
Que …que quoi ? Je ne sais plus
Je me sens perdue, tout est confus
Réfléchir, penser, lire
Déduire, calculer, écrire
Toutes ces actions
Relèvent de la fiction
J’en suis incapable
Je me sens minable
Mais sans m’en offusquer
Rien ne peut me brusquer
Je suis dans un autre monde
Dans une absence profonde
Je suis fatiguée, je n’en peux plus
Je suis épuisée, rien ne va plus.
Etat relaté avec réalisme et qui nous attend tous peut-être un jour ou l’autre. J’ai une formule pour décrire la vieillesse qui nous pétrifie un peu plus tous les jours “L’apprentissage du renoncement”
“L’apprentissage du renoncement” ! C’est exactement cela ! Parfois, ce n’est ni facile ni évident …et il faut batailler avec soi-même !
Cela décrit magnifiquement ma journée : fatiguée, épuisée même et dans la tourmente.
Demain est un autre jour ou le soleil brillera et le bonheur fleurira😉🌈🌞
Heureusement, oui, il y a des “demains”, où le soleil brille et la joie, le bonheur fleurissent ! Ils permettent de garder l’équilibre, de rester debout ! Merci !
Et oui 😉
Aujourd’hui nous allons mieux qu’hier et moins bien que demain🌞
Elle n’est pas belle la vie !!! 🙏🌟🌈🌞
La première chose que l’on constate est que ce partage provient d’une personne tout à fait lucide, qui choisit bien ses mots et qui compose un poème digne d’éloges ! Merci encore, chère amie !
Merci à vous pour ce commentaire ! J’ai écris ce texte après une expérience traumatisante liée à la prise d’un médicament prescrit pour soulager des douleurs neuropathiques …Certains de ses effets secondaires me privaient de mon “cerveau”(d’autant plus précieux pour moi que ma maman avait, dans les dernières années de sa vie, la maladie d’Alzheimer). Je ne regrette pas, même dans les moments difficiles, d’avoir refusé de continuer ce traitement !