Au café du p’tit boulevard – Marie-Héléne Coppa

C’est au Café du P’tit Boulevard,

Qu’on pouvait les apercevoir,

C’était toujours à la même heure,

A peu près, vers onze heures.

 

Souvent ils se tenaient la main,

Et c’est toujours,

Yeux dans les yeux,

Qu’ils papotaient, tous deux.

 

Elle portait un joli chapeau,

Surmonté de petits oiseaux,

Lui portait un costume gris,

Il avait l’air, tellement gentil.

 

On les appelait « les Amoureux »,

Pourtant on ne savait rien d’eux,

Juste, qu’ils venaient  à la même heure,

A peu près, vers onze heures.

 

Les rumeurs allèrent bon train,

Pourquoi se tenaient-ils la main ?

Etaient-ils amant et amante,

Ou était-ce histoire courante ?

 

C’est au Café du P’tit Boulevard,

Cachés derrière des lunettes noires,

Qu’on pouvait les apercevoir,

Juste près du comptoir.

 

Pourtant en fin de mâtinée,

Par une belle journée d’Eté,

Personne ne vint près du comptoir,

Du Café du P’tit Boulevard.

 

Les rumeurs allèrent bon train,

Avaient-ils perdu leur chemin ?

Toujours est-il que depuis lors,

Ces deux là manquent, encore.

 

C’était au Café du P’tit Boulevard,

Qu’on pouvait les apercevoir,

Ils venaient toujours à la même heure,

A peu près, vers onze  heures…

Sauvegardes Poèmes

Sauvegardes Poèmes (7)

Ce compte regroupe tous les poèmes des auteurs qui ne sont plus inscrits sur le site en tant que Membre afin de laisser une trace de leurs textes pour le plaisir des lecteurs depuis le site Plume de Poète.

S'abonner
Me notifier pour :
guest
4 Commentaires
Commentaires en ligne
Voir tous les commentaires
Colette Guinard
Membre
31 octobre 2021 14 h 41 min

Merci pour ce doux poème où retentissent mes souvenirs de jeunesse dans un café tous les soirs à 16 heures où nous nous tenions la main et envisagions l’avenir !
Bon dimanche! Colette

Alain Salvador
Membre
30 octobre 2021 15 h 47 min

Je prends ce poème comme une chanson… Ne manque plus qu’à trouver l’air..