Il y a des crépuscules où tout est permis
des attirances où tout est pardonné
Mes plaisirs immoraux reposent à confesse
entre deux yeux écarquilles et un signe de croix
que fit l’homme d’église.
Mes pénitences resteront accrochées au porte-manteau
Je laisse mes états d’âme au bord du bénitier
Dieu s’en chargera.
L’hébétude du religieux est emporté dans le vent
par une pirouette
je lui offre le culte de mon insolence.
L’efflorescence de mes concupiscences
naissent à la sortie de la cathédrale
hors des yeux de mon créateur
la pudeur s’impose…
Je me ferais pardonner plus tard.
Aux pieds des gargouilles
ton attente s’égrène plus lourd qu’un trépas
Enfin, ton regard se fait caresse
dans une attraction à fleur de peau
Ton parfum enivrant
pénètre les effluves affamées
de mon corps en fusion.
Je t’offre mon îlot de lumière
pour des plaisirs azurées
Mes sens embrasent le sacre de tes silences
tu ne dis mot…
Tu feras pénitence pour cet affront
d’un “pater” et de trois “avé maria”
et à genoux, comme il se doit..
il te faudra te soulager de tes péchés
pour jouir du paradis.
Mes lèvres carmines s’arriment à l’orée de ta foi
mes soupirs en volutes brisent
la courbe de tes résistances
je distille d’un doigt subtile
l’ambre de mes passions
dans un effleurement divin.
Mes formes callipyges
sont une offrande désirée
je calligraphie sur ton essence
l’ultime contraction de mon corps
dans une sublime explosion
Tu va être l’attente de mes stratagèmes
tu vas, tu vas… Puis tu iras à confesse.
.
©2018- Anne Cailloux
Magnifiquement écrit, cette confession du plaisir aux mots orgiaques expriment le défendu comme la jouissance des sens, mais y aurait-il autant de plaisir à se confesser que de pratiquer l’amour ? Voilà un débat très intéressant où il faudra que je m’y penche prochainement. Merci pour votre partage.
Soupire… J’avais oublié cet écrit et j’ai pris beaucoup de plaisir à le relire et à le redécouvrir. je l’avais écris sans le relire.
Ce confesser dans ce contexte amène beaucoup de plaisir … No comment.
Merci de vos jolis mots Hubert.
Mes amitiés Hubert
Anne
Vous sublimez l’art de l’effleurement et vous nous laissez croire que toucher n’est pas jouer…. un homme d’église qui ne connait pas les musiques du plaisir est-il condamné à se la jouer en solitaire ? quel beau charivari dans le silence de l’église!
Tout est dit aller à ” confesse.”…Va de retro iglesias !
Je sors de mon confessionnal pour vous remercier de votre commentaire toujours très original.
Je ne sais, si vraiment les confesseurs sont des solitaires…Je n’ai jamais prêcher dans leurs paroisses.. Sourire
merci de ce joli commentaire Philippe
mes amitiés
Anne
Je vous ai vu, à la cathédrale de Tréguier, vous attendiez votre baiser.
Vous avez le talent de la suggestion et votre poésie me fais voyager dans votre univers en touches subtiles.
Merci de nous faire partager ce talent.
Merci à vous de voyager sur mes lignes.
Ce n’est pas la sncf mais moi qui vous remercie
Votre commantaire est des plus agréable.
Anne
délicieux .
Merci François de ce joli commentaire
Anne
J’adore! De jolis mots érotiques comme vous savez si bien les marier pour le meilleur. Je me régale à chaque fois. La chute, si je puis dire, est effectivement bien trouvée! Vous maitrisez si bien l’art de la suggestion. Merci Anne.
Sourire.. Merci Laurence, de votre commentaire qui me va droit au cœur
voila en mélangeant la réalité et la fiction on arrive a de belles choses
enfin fiction, c’est vite dit ..
Amitié,
anne.
Un joli travail tout en sensualité et en desseins inavouables joliment avoués. De la belle ouvrage, d’une coquinerie du meilleur aloi (j’adore le dernier mot !). Merci pour ce texte et bravo pour sa texture…
Vous allez me faire rougie.. Merci Christian de vos mots
amitiés
Anne
déclaration coquine joliment murmurée
bravos
Rhooo.. Merci Olivier de ce commentaire charmant.
Anne