ARAGON
Les étoiles pâlissent plus vite que le songe
Quand aucune musique s’échappe de l’oubli!
Oh, prince quelle tour est à jamais abolie?
Ce poème muet m’obsède puis me ronge!
Pauvre Aragon! Entre le manteau et la faucille
Moi, je préfère le marteau noir de l’illusion!
Je te vois, vouté comme un pèlerin de Séville,
Á la recherche d’une femme dans cette confusion!
C’est à toi que je pense, à l’ombre du tombeau,
Quand Elsa murmure, mon orpheline, ma tendresse,
Les chants souvent désespérés sont les plus beaux.
Que vogue le temps, on meurt de sa jeunesse!
Où sont les hivers plus païens qu’ensorcelés?
Tu hantes le porche où elle t’apparut jadis
Comme une illumination sur la terre gelée!
Oh, jeunes gens, dans l’attente d’un maléfice
J’oublie l’heure où les armes se sont tues
Lorca, Lorca mon frère quand reviendras-tu?
C’est, l’oiseau sur la branche au destin broyé,
Toujours en automne qu’on renverse le sablier!
.
©Georges Cambon – 03/09/2018
Très beau !
Hamid.
Un superbe te mérité hommage. Merci et bravo…