Aragon – Georges Cambon

                    ARAGON

Les étoiles pâlissent plus vite que le songe

Quand aucune musique s’échappe de l’oubli!

Oh, prince  quelle tour est à jamais abolie?

Ce poème muet m’obsède puis  me ronge!

 

Pauvre Aragon! Entre le manteau et la faucille

Moi, je préfère le marteau noir de l’illusion!

Je te vois, vouté comme un pèlerin de Séville,

Á la recherche d’une femme dans cette confusion!

 

C’est à toi que je pense, à l’ombre du tombeau,

Quand Elsa murmure, mon orpheline, ma tendresse,

Les chants souvent  désespérés sont les plus beaux.

Que vogue le temps, on meurt de sa jeunesse!

 

Où sont les hivers plus païens qu’ensorcelés?

Tu hantes le porche où elle t’apparut jadis

Comme une illumination sur la terre gelée!

Oh, jeunes gens, dans l’attente d’un maléfice

 

J’oublie l’heure où les armes se sont tues

Lorca, Lorca mon frère quand reviendras-tu?

C’est, l’oiseau sur la branche au destin broyé,

Toujours en automne qu’on renverse le sablier!

.

©Georges Cambon – 03/09/2018

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2 Commentaires
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Invité
4 septembre 2018 0 h 36 min

Très beau !

Hamid.

Christian Satgé
Membre
3 septembre 2018 17 h 19 min

Un superbe te mérité hommage. Merci et bravo…