Apologie des verres progressifs – Jean-Marie Audrain

     Les nouvelles lunettes à verres sans monture sont aussi élégantes que dangereuses ; dangereuses parce que les verres se font oublier.
Du moins, remarque-t-on à peine celle des autres, mais les nôtres, nous les oublions bien volontiers tant qu’elles sont invisibles et translucides à souhait.

Dans la vie, chacun regarde autrui non seulement de sa fenêtre, comme le rappelle une pensée de Pascal, mais avec ce genre de lunettes. Celles qui se font oublier. Chez l’adulte, aucune vision n’est semblable à celle du bébé qui accueille sans pré-jugé ni pré-vision ce qui se présente à ses yeux. Pour lui, tout est neuf et naturellement beau.

A chacun de prendre conscience du type de verres qu’il porte et lui font voir le monde avec des filtres plus ou moins gris ou plus ou moins roses… Roses pour cette femme que je vois comme mon idole avec sa vie de star en rose, gris pour ces SDF qui dépareillent nos rues par leur grises mines.

Vu que nous ne sommes plus des bébés, à chacune et à chacun de désirer, ou non, régénérer l’innocence et l’émerveillement de son regard, de prendre parti et de faire le pari de voir le meilleur en chaque chose, en chaque personne, voire en chaque événement.

Pour garder le parallèle, disons que qu’opter pour des montures de lunettes plus voyantes ne changera pas la donne, car encore faut-il premièrement donner sa préférence à de nouveaux verres, à des verres progressifs, que je nommerais bien volontiers des vers positifs. Des verres positivement progressifs.

Comme l’orthoptie permet de rénover son regard, de rajeunir ses yeux,
appliquons-nous à l’orthoptie du cœur et de l’esprit, avec ces verres positivement progressifs de la bienveillance et de la compassion.

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Jean-Marie Audrain

Jean-Marie Audrain (617)

Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.

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