Ils ne reconnaissent pas la valeur d’une vie
J’aime la poésie comme une présence qui indique les signes
Quelle prison m’enferme dans cette respiration
Leur appétit du système les contraints les affaiblis aussi.
Comme il voudrait choyer ma peine et mon isolement
De sucre et de tendresse – de certitude et de stress
Dans mon embarcation vers tout futur, toute terre
Oui je suis bien – j’ai vu toutes les aubes de sang
Toutes les nuits d’encre où la lune règne et joue
Où la mer semble comme un grand tissu lumineux
Toutes les routes se fondent et se joignent comme la longue phrase
D’un livre vivant où se retrouvent les complices d’une arnaque au système
J’ai vu le soir le soleil devenir une larme de lumière à l’instant de disparaitre
Comme ému d’avoir éclairé cette terre de roche et cette vie fauchée.
Alors que les coups se sont abattus sur moi et les trahisons
J’ai peint des hématomes de l’âme et écrits des mots blues à la bougie
Et toute ma pauvreté de leur vision tragique vu ma grande richesse
J’y ai trouvé l’embrasement de l’amour et le dilemme des Étoiles
De savoir si j’étais doué de sens ou le pantin du destin
L’existence est un océan mon frère, ma sœur où sur nos poèmes flottant
Nous échangeons nos promesses de trouver la terre ferme.
Mais ils ne voient qu’un moyen de s’exprimer et de gémir dans leur mépris
Parce que tout à un prix pour eux et ils ne veulent pas le payer
J’ai dépensé mon sang, ma santé, sué mon âme sans renié ce monde
Pour être le dramaturge de ma vie, le voyageur éternel de mon histoire.