A ce seuil – Guillaume Aatira

A ce seuil je stoppe ma marche ; j’ai bien battu la campagne sans rien semer d’autre qu’une ombre froide. Mes pas se sont embourbés, et quelle fange que celle qui m’a englué ! Vol de mes espoirs, le temps t’a enlisé. Un présent d’absence conjuguait mes faits et gestes.

A ce seuil, amis, frères, soeurs, je vous implore de m’ouvrir vos coeurs, moi qui fus l’un des vôtres. Ouvrez donc vos bras, faites flamber vos vers luisants, faites résonner votre verve plaisante. Mon âme appelle cette nourriture de l’esprit et mon corps grelottant est en quête d’éclats.

D’aveugle, je redeviendrai témoin de notre monde.

D’apatride, je retrouverai les chemins d’un autre monde.

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