Sonnet à mon frère humain
Je suis blanc tu es noir, un moi qui renie l’autre
Je suis homme tu es femme, il et elle, la différence
Je suis jeune tu es vieux, credo d’intolérance
Je suis pour toi l’impur et toi tu es l’apôtre
Ce sont nos voies qui souvent à nos torts divergent
Là où je vois le mat toi tu vois la brillance
Quand j’épouse l’humilité, tu oses l’outrecuidance
Quand je prends le large, tu restes sur la berge.
Pourquoi nous regarder en chiens de faïence ?
Cherchons à transcender nos humaines dissemblances
Pourquoi avons nous dressé tant de remparts?
S’ouvrir à l’autre partager l’espérance
Écrire ensemble une nouvelle romance
Reconnaître son prochain, faire fondre ce qui sépare.