UNE RANDONNÉE AVEC PRINCESSE
C’est un jeudi.
Dans l’allée de l’écurie, je suis en train de terminer le toilettage de Princesse, ma magnifique jument quarter horse.
Âgée de huit ans, elle est une jument fière et magnifique, bien dressée et obéissante, mais un peu nerveuse. Je viens de nettoyer ses sabots, et elle pousse un petit hennissement de satisfaction.
Le dessus du sabot de sa patte droite a un rond de poils blancs, caractéristique de cette race. La brosse frôle tendrement sa robe pour faire briller sa couleur baie, douce comme de la soie. Sa longue crinière noire et sa longue queue qu’elle agite de temps en temps lui donnent un air noble.
Le toilettage terminé, je glisse le mors entre ses dents avant de fixer les rênes sur son cou. Je place ensuite ma selle western sur son dos, car Princesse a été dressée dans ce style.
Après quelques trots dans le parc pour la réchauffer, je me dirige vers le sentier balisé spécialement réservé pour les promenades équestres pour une longue et agréable randonnée. Princesse et moi traversons un épais feuillage d’une forêt remplie de fleurs diverses, comme des muguets, qui se balancent tout doucement au gré du vent léger qui souffle ce matin-là. Je parle en espagnol à ma jument, car c’est comme ça que je l’ai dressée. Des ‘calma”, “tranquillo,” cuidado” “muy bien chica” résonnent quelquefois dans le sentier. Je sifflote de temps en temps, et des oiseaux me répondent avec simplicité. Princesse se balance pendant ses pas et bouge ses oreilles comme pour m’entendre donner les directives. Nous avons traversé des collines et des champs. Et de temps en temps, au galop, Princesse saute par-dessus quelques herbes vertes et des branches gisant ça et là dans le sentier.
C’est le printemps, et la nature commence à se réveiller après un long hiver froid et fatigant. Les oiseaux sont de retour de leur migration et remplissent l’air de leurs chants variés mais ô combien agréables. Le soleil monte tranquillement dans l’azur. Quelques petits nuages ronds traversent le ciel. La température est encore fraîche, mais je me suis habillé en conséquence pour une longue randonnée: foulard au cou, bottes de cow-boy, chemise à manche longue et un veston de printemps qui coupe le vent sans oublier mon sombrero espagnol du style El Cordobès qui me protége du soleil.
“SOUS LES MURMURES DES ONDES. Chroniques au bord d’une rivière” (Extrait de cette chronique, p. 29)
Rocky A. Harry Rabaraona
Les textes sont protégés par les droits d’auteurs (Ed. Saint Honoré)
Ton groupe je le connais, j’étais enfant à cette époque, mes frères avaient un disque des Surf, on l’écoutait sur le phono.
Si un jour on m’avait dit que ce matin je lirai une telle randonnée avec Princesse.
Salut Alain et merci.
Tu peux aussi faire une randonnée artistique (pour ne pas dire surfer) sur le site de groupe.
http://www.lessurf.com
Correction: http://www.lessurfs.com
Magnifiques mots qui annoncent le haras qui rit !
Le journal selon sa définition ” bête et pas méchant “.
Je connais le journal.
Mais ce n’est pas le cas de cette magnifique randonnée.