Temps invisible – Franck Piquois

Temps invisible face au miroir de l’existence. 

Temps que nous n’entendons pas,  néanmoins si, dans les échos des rêves. 

 Temps que nous ne palpons pas si ce n’est dans une main agrippante une autre. 

Le temps incompris par le ruisseau qui file de peur d’être happé par l’immobilisme. 

Ce temps interrompu dans son voyage  égoïste par un amour solitaire. 

L’amour s’accommodera du temps vorace en forme de sablier qui décomptera ce sentiment si frêle. 

L’amour s’effilochera sous le temps trop bien rugueux pour cette délicate vague d’émotion. 

J’ouvre la porte du présent, face à moi ce brouillard accoutré d’une fine pluie figée, mes yeux piqués dans cette masse. 

Des oiseaux posés sur le perron constitué de gouttes de pluie guettent le simulacre de l’instant,

ennui sclérosé sans direction!

Le soleil et la lune lassent, finissent par plonger derrière ce mur de brouillard. 

La nuit libératrice lève l’encre du temps des amants aimants, toutes voiles bordées. Mains unies naviguent dans un présent qui pensent immuable.

Franck Piquois

Franck Piquois (40)

Préférence pour la poésie surréaliste les écrits de Louis Ferdinand Céline, de Cerventes...

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2 Commentaires
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Brahim Boumedien
Membre
27 janvier 2024 21 h 36 min

C’est un peu cette “fuite du temps” qui pose problème : tout à fait en accord avec vous, je pense qu’il faut profiter du présent. Ronsard ne disait-il pas :”Le temps s’en va, le temps s’en va madame ; las ! le temps non, mais nous nous en allons et tôt serons étendus sous la lame ; pour ce, aimez-moi cependant qu’êtes belle” !
Merci pour ce partage intéressant et utile !