Souvenirs à quatre pattes (suite2) – Odile Stonham

A l’opposé de Boule qui était noir comme l’aurait été une panthère, une chatte blanche comme la neige a vécu chez nous pendant quelques mois. Mon mari et moi avons fait sa connaissance alors que nous étions dans le jardin. Sans aucune crainte, elle s’est dirigée vers nous en miaulant. Pensant qu’elle avait sûrement faim, je lui ai apporté du lait dans un ramequin. Il a été lapé en quelques secondes !

Ne sachant pas comment elle s’appelait, nous l’avons nommée Mimi ! Jusqu’au jour où nous avons appris que son véritable nom était Ange. De même que nous avons découvert, un peu plus tard, qu’elle habitait dans la même rue que nous. Sachant cela, nous nous sommes mis en contact avec ses maîtres pour leur dire que leur animal était chez nous. Ces derniers ont été rassurés de savoir où se trouvait Mimi-Ange. Il se trouve que son maître connaissait notre fils aîné. Par conséquent, il n’était pas inquiet.

Quelques jours après sa venue dans sa nouvelle maison, nous avons constaté que Mimi-Ange attendait des petits. Et ce qui devait arriver arriva : elle avait décidé que cela se ferait chez nous ! De notre côté, nous avions compris pourquoi la chatte voulait mettre bas chez nous : ses maîtres avaient de jeunes enfants et comme tous les mômes de leur âge, ils étaient assez turbulents. Mimi-Ange, en s’installant chez nous, serait plus au calme pour mettre au monde ses petits !

J’ai encore en mémoire quand cela s’est produit. C’était un matin et en ouvrant le rideau de la fenêtre de la cuisine, qu’est-ce que je vois ? Mimi-Ange qui cherchait à entrer dans la maison. C’est ce que j’ai fait. Tout de suite, elle s’est installée sous le canapé du salon et là, j’ai réalisé qu’elle avait des contractions. J’ai donc appelé mon mari pour savoir où l’installer. Ce serait à la cave où elle serait mieux pour mettre bas.

Au fur et à mesure que le travail progressait, Mimi-Ange nous a fait comprendre qu’elle désirait notre présence jusqu’au bout. Nous l’avons réalisé quand, malgré les contractions, cette brave petite chatte remontait avec nous l’escalier de la cave en miaulant et en nous adressant ce message que j’ai écrit un peu plus haut… Ce que nous avons fait, complètement émus de voir combien la confiance était grande pour cet animal qui nous connaissait à peine ! Un peu plus tard, un autre événement aura lieu et qui nous laissera, là aussi, complètement stupéfaits !

Plus tard, alors que nous étions en train de boire un café dans la cuisine mais surtout pour nous remettre de nos émotions, mon mari et moi avons eu la surprise de voir Mimi-Ange entrer dans la pièce en miaulant vers nous avec insistance. Craignant qu’il était arrivé quelque chose à ses petits, nous nous sommes précipités vers l’escalier de la cave, la chatte sur nos talons ! Arrivés au sous-sol, nous avons été tout de suite soulagés : tout le monde se portait bien.

Et c’est là que tous les deux nous avons compris : Mimi-Ange voulait tout simplement être avec nous et ses bébés ! Mon mari donc pris le carton où quelques instants plus tôt cette dernière avait mis bas et l’a installé sur la table basse du couloir. Puis, sous nos yeux sidérés, la maman a sauté dans le carton en question et s’est mise à s’occuper de ses petits !

Naturellement les maîtres de Mimi-Ange, ainsi que leurs enfants, ont été mis au courant du joyeux événement qui s’était passé sous notre toit.  Au début, ils venaient leur rendre visite et un jour, ils ont décidé que Mimi-Ange et sa petite famille seraient bien mieux chez eux, dans leur véritable maison. Et c’est ainsi qu’un jour le propriétaire de Mimi-Ange est venu chez nous avec une sorte de grande corbeille en osier.

En peu de temps, les petits et leur maman ont été installés confortablement. Le monsieur a posé la corbeille sur son épaule gauche et après nous avoir salué a pris la direction de son domicile. Il était à pied et avec mon mari, ainsi que nos deux fils, nous l’avons suivi des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse de notre vue. Et là, nous nous sommes mis à rire tous les quatre car Mimi-Ange s’était redressée de son panier pour alors nous regarder !

Peut-être nous disait-elle au revoir mais nous n’étions pas dans sa tête. Si à cet instant nous l’avions su, nous aurions été là aussi, complètement éberlués…

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Odile Stonham

Odile Stonham (234)

Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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