Sauvage. Chercher l’erreur – Anne Cailloux

Il y a très longtemps, certains hommes et les loups étaient frères.

Nous autres les loups, nous vivions en clans, tout comme vous. Nous chassions et nous respections tout autant la terre que nos amis les indiens. Nous vivions en parfaite harmonie et il est souvent arrivé que notre chemin croise celui de quelques tribus amérindiennes.

Nous nous regardions avec respect en honorant notre territoire commun et, jamais aucun incident n’est venue entacher cette entente harmonieuse.

Pourtant un jour, vous autres les hommes, vous vous êtes mis à nous chasser de notre territoire, sans aucune raison valable. Vous nous avez acculés dans des terres inhospitalières dans des lieux qui ressemblaient au néant.

Vous avez anéanti toutes les meutes de loups que vous avez trouvées sur votre chemin. Vous avez assassiné nos frères les renards, vous avez tué nos femelles et nos louveteaux, au même titre que vous avez chassé nos amis les Indiens de leurs terres, en leur promettant monts et merveilles, en leur offrant de l’eau de feu qui les a rendus fou.

je me souviens de ses longues  plaines où nous courions nez au vent dans l’insouciance et la liberté…

Les Indiens ont eu moins de chances que nous, vous les avez enfermés dans des cabanes entourées de fils de barbelés.  Pauvre humain!  vous ne comprendrez jamais rien…

Aujourd’hui rien n’a changé, vous tuez les rhinocéros pour faire de la poudre aphrodisiaque, certaines espèces n’existent même plus : tigres, éléphants, dauphins de Chine, et j’en passe des dizaines.

Vous pleurez que les ours viennent aux portes de vos villes !  mais, ils n’ont même plus de gibiers ni même de banquise, à qui la faute ! La forêt du brésil est décimée, les peuplades d’Indiens ont été exterminées, les rivières sont souillées, vous creusez la terre jusqu’au plus profond de son âme pour récupérer du gaz de schiste. Avez-vous, vu les Américains qui habitent à coté de ces puits ! un briquet allumé sous le robinet, déclenche une explosion et cela, fait plus de cancers que la cigarette.

Je pourrais faire vos éloges jusqu’à la nuit des temps, mais les heures nous sont comptées.

Vous autres humains, pour le profil, vous tueriez père et mère, terre et mer, aucune bête ne ferait jamais cela, et vous nous appelez des fauves !

Nous n’avons aucune leçon à recevoir de vous.

Quand la terre sera dévastée et que vous serez en errance avec vos sacs de richesses à vos pieds, vous n’aurez plus qu’une chose à faire, vous asseoir sur la dernière heure du jour à regarder la désolation autour de vous, en rêvant aux barbecues ,que vous faisiez il y a bien longtemps…. Nous n’aimerions pas être à votre place..

Sachez une chose, il nous arrive quelquefois de croiser quelques amérindiens et il n’est pas rare de voir dans nos yeux, ce que vous autres humains appeler des larmes..

©Anne Cailloux

 

Fait en 2010..

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Anne Cailloux

Anne Cailloux (347)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

12 réflexions au sujet de “Sauvage. Chercher l’erreur – Anne Cailloux”

  1. Bonjour Anne, je défends la cause des animaux et des loups tout particulièrement ainsi que les renards , il y a quelques années, trois venaient dans mon jardin se nourrir en compagnie de mes chats, ils se partageaint territoire et croquettes mais depuis plus rien c’est certainement le résultat de ce sale prédateur l ‘ Homme. Je suis passée en Ardèche il y a plus d’un an et une banderole m’a interpellée et révoltée voici son écrit : Que la montagne est belle sans les loups ” ils ont eu le toupet de reprendre les paroles de Jean Ferrat puisque c’était son fief. Amicalement poétiquement.

  2. L’Être ” inhumain” ne peut se contenter d’être le “POULIDOR ” des prédateurs ( en souvenir du coureur cycliste qui n’a pu occuper que les secondes places aux classements ) fera l’impossible pour obtenir et conserver la première classe, tuant et massacrant d’autres prétendants dont messire le Loup !
    Merci à une Femme particulièrement sensible sur les conditions de vie d’espèces en voie de disparition : la sienne et celles des Loups
    Mais messieurs ne vous y tromper pas ….Elle a du chien !
    Respect pour ce “caillou” qui doit en faire boiter plus d’un

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