Pudeur – Véronique Monsigny

Ai-je dit que j’aimais ou bien l’ai-je rêvé

Non je ne l’ai pas dit, je dois y renoncer

Je l’ai dit, ce n’était qu’un rêve éveillé

Pourtant je ne saurais jamais le dire assez

 

L’amour est comme l’air que respirent mes poumons

Qu’il vienne à me manquer et  j’en perds la vie

Mais de trop aspirer parfois nous étouffons

D’un sentiment extrême qui soudain  asservi

 

L’amour guérit les maux quand les mots sont trop lourds

C’est un onguent posé sur nos ombres chinoises

Invisible comme l’air mais doux comme le velours

Il doit rester léger comme une  valse viennoise

 

 

Alors, oui je vous aime mais je préfère le taire

De peur de ne pouvoir contenir cet élan

Ne jugez pas ce soir mes paroles trop amères

L’amour est un pudique qu’effraient  les violents

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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