Le cœur a ses prémices que déraison ignore
Un cœur à corps, un corps à cœur, deux corps encore
Le désir sonne l’appeau qui attire cœur à cœur
Le fantasme est l’hameçon qui accroche peau à peau
Les dermes s’apprivoisent sans lenteur et sans peur
Dévêtus, ils deviennent oasis du repos.
Cupidon, sur ses flèches, envoie des billets doux
Se plantant rarement en dessous des genoux
Il suffit de se prendre à son délicieux jeu
Des câlins éternels répondent à l’appel
Avec le droit de clore, en y jouissant, les yeux
La muant en colombe, sirène ou tourterelle.
Dans les jeux de l’amour, il n’y pas de hasard
La main suit à la lettre un scénario bavard
Chaque acte et chaque scène a son chemin tracé
Sillonné de valons et de deux monts fiévreux
De muqueuse en muqueuse, d’abandon en baiser
Les pitons en fournaise savent faire des heureux.
De l’amour, toutes et tous aiment vanter les feux
Le corps en est l’Olympe, le domaine des dieux
Ceux qui ont la santé y tentent d’enchaîner
Ce qui dans la durée s’appelle marathon
Si toute chose à une fin, mieux vaut la faire durer
Jouant dans la série au-delà d’une saison.
Le cœur a ses prémices que déraison ignore
Le corps a ses délices que l’oraison déplore.
N’en déplaisent à toutes celles se croyant pur esprit
Il faut, dans les sermons, se garder des couleuvres
D’Adam et Eve sans pomme nous sommes les petits
Dieu n’a-t-il pas béni toute chose en son œuvre
Ou nos leçons de chose en auraient-elles omis ?
Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : http://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
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Merci pour ce délicieux partage et ses merveilleuses images !
Un poème tout en délicatesse ,finesse , avec des mots très évocateurs qui attisent l’esprit à fantasmer sur un corps à corps en subtilité, ravissant ton poème, Dieu nous a donné un corps pour l’utiliser ne jamais oublier ça, les prudes passez votre chemin, l’amour physique est la consécration de l’amour en sentiment , l’un ne va pas sans l’autre il me semble quand on aime vraiment, merci Poète et bonne soirée bien accompagné je l’espère pour Toi ,à combler ta dulcinée de ces ébats si bien illustrés.
Jeux de mots, sensuels voir plus, j’ai surtout adoré le début mais le reste est très beau également. Attention les rencontres, l’esprit est bien émoustillé ami poète. Mais bon en vacances tout est permis n’est ce pas ? Bonnes vacances à toi
Très beau poème. Mon poète. Que te dure ? Rien de spécial sauf que c’est chaud ! J’espère que d’autres que moi en profiteront.