Pour du beurre – Jean-Marie Audrain

 

Que penseras tu

Et que diras-tu

Si plus personne ne te répond ?

Te ferais-tu des illusions ?

Ou bien admettrais-tu sur l’heure

Ne plus compter que pour du beurre ?

 

Quand on aime on ne compte pas

Ni le beure ni l’argent du beurre.

 

Quand tu as tout donné de toi

Tout ce qui est de bon aloi

Tout ton cœur, tout ton temps

Sans calculer, comme un enfant

Pour toi n’attends aucun bonheur

Tu ne comptes plus que pour du beurre.

 

Quand on aime on ne compte pas

Ni le beure ni l’argent du beurre.

 

Tes élèves comme tes étudiants

T’ont oublié depuis longtemps

Toi qu’ils appelaient l’atypique

Ils ont oublié ta musique

Adieu monsieur le professeur

Vous ne comptez que pour du beurre.

 

Quand on aime on ne compte pas

Ni le beure ni l’argent du beurre.

 

Quand les enfants sont déjà loin

Avec l’avenir incertain

Ils ont d’autres soucis que vous

Des amitiés, des rendez-vous

Le paternel n’est plus qu’un leurre

Qui ne compte pas plus que le beurre.

 

Quand on aime on ne compte pas

Ni le beure ni l’argent du beurre.

 

Balavoine aurait dû sauver

L’amour qu’il avait tant chanté

Mais la vie n’est qu’oubli tranquille

Ou même les fidèles se défilent

Comme tous ont le droit à l’erreur

On compte même moins que le beurre.

 

Quand on aime on ne compte pas

Ni le beure ni l’argent du beurre.

 

Quand on aime on ne compte pas

Ni le beure ni l’argent du beurre.

 

 A écouter ici en chanson : 

 

 

Jean-Marie Audrain

Jean-Marie Audrain (824)

Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : https://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.

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Dominique DAVID
Invité
4 octobre 2025 10 h 08 min

Bonjour cher Jean Marie, effectivement quand tout est donné par amour il n’ est pas normal de n’ en avoir aucun retour..aimer ses enfants qui ne donnent pas de nouvelles ou des élèves qui ne parlent pas au professeur qu’ils ont oublié
c’est trop dur…courage je n’attends rien de personne mais je me sens aimée par ma famille et amis proches bon samedi gros bisous Domi

Chausson Maud
Invité
4 octobre 2025 10 h 03 min

Oui. Quand on aime on ne compte pas ! Je n’ai absolument pas envie d’être à cetre place ! Dieu merci ! Merci pour ce poème triste.