POETE : A ARTHUR RIMBAUD
Illuminations des rues et des ruelles,
Son ombre de couleurs en voyelles,
Sur la fière ardennaise et ducale places,
A la postérité des mots lui dédicacent.
Son adolescente silhouette familière,
S’affale à une table sous le réverbère.
Avec quelques pièces qu’il emprunte,
Délectant sa plume dans l’absinthe,
De sa lente déliquescence, il s’enivre.
Son bateau perdu tangue, il est ivre.
Il est laid, il est seul, il est maudit,
Il est beau, lui l’archange de la poésie.
Quittant la froide rigueur académique,
Fuite au levant des horizons féériques,
Derrière lui des rimes pour la postérité,
Il a laissé. Plume trop tôt abandonnée.
Mais, le sut-il seulement de son vivant,
Le crut-il seulement en composant ?
De son vert erat à la Corne de l’Afrique,
Farendj en Harrar, du temps de Mennelik,
Le silence de sa voix est devenu prophétie.
Dans l’envoûtante odeur d’un vert paradis,
Loin du tumulte des passions verlainiennes,
Amour troqué contre une belle abyssinienne.
Ce soir d’hiver, de la terre rouge, il est revenu,
D’une saison en enfer. A jadis en quête de salut,
Dans la constellation étoilée, il est à tout jamais.
L’absolu de la rimbaldienne prose de l’ardennais,
Est énigmatique légende. Par la pléiade glorifiée,
S’apaise sa douleur, en une rédemptrice félicité.
Arnaud Mattei, 13 Janvier 2021
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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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Une belle évocation de l’un des plus grands, un immortel qui n’ pas besoin de Panthéon pour exister encore et encore…
J aime, merci pour le partage
Les poètes disparus ne meurent jamais, par ceux qui les lisent et ceux qui les font revivre comme vous Arnaud. Merci
Superbe Arnaud !
Aurons nous la chance de découvrir ces poètes pour chaque lettre de l’alphabet ?