Planète-Terre… – Lucienne Maville-Anku

Planète-Terre
Terre, Terre
Qu’envahit et noie la mer de débris
Débris de mers, et de vagues immondes
D’océans d’ors durs et de tonnes d’air
Et d’ondes nauséabondes qui fourrent
Et enfournent ses forêts affaiblies
Et ses océans de sangs et d’armes
Absorbés et abreuvés de dédain et de haines
.
Elle pleure la Terre    L’atmosphère
Elle pleure notre Terre
Terra la nostra, Terre qu’on ne salue plus
Terre qu’on maltraite et méprise
Salit et appauvrit   
Terre de Révolution industrielle
.
Terra la mia, Terra la tua, Terra la sua
Terre qui crie. Chi ascolterà ?
Terra la nostra.  Terre qui prie.
.
Má chi risponderà?
My chi ascolterà ?
.
Terre qu’on incinère
Et qui s’enflamme de colère
Terra de l’umanitá, De l’humanité la survie
.
Terre consumée de notre société
Terre consommée qui mugit et rugit
Et gémit et qui attend attend d’être guérie
.
Terra la tua,
Terra la nostra,
Terra de la natura.
.
Terre de ma nature,
Terre de ma planète
De ma nature la terre
De ma Planète la terre
.
Terre de la Chine, de l’Inde et du Brézil
Planète de l’Europe, d’industries et de délires
Qui se moquent qui se jouent de nos vies
.
Terre de l’Amérique
Terre de l’Afrique
Terre de la Caraibe
Terre de partout
Planète
.
Terra la nostra
Terre, notre Mère
Qui n’en peut plus
Et pleure
Les puits de ses forêts
Que l’on emmurée et saturée
Et ses océans qui s’évaporent
Et se cristallisent repus
Des gaz que nous émettons
Qui les carbonent et les oxident
Ils n’en veulent plus
Ils n’en peuvent plus
Entendons leur cri.
Elle pleure de douleurs
La Terre. Elle pleure notre Mère
Et souffre d’exploitation dans les chaînes
D’un esclavage modernes , emmaillée
Dans les maillons des terres agricoles
Qui s’étendent et se multiplient
.
Terre de ma planète. Globe de ma terre
Qu’on réchauffe et qui s’échauffe et pleure
Et a peur de ne plus réchauffer ses enfants
Terre qu’on ne sert plus.
Terre qu’on asservit.
Terre de serre qui a peur, et qui pleure
Terre des bovins, Terre que l’on serre
Terre courbée. Terre desséchée et désertifiée.
Terre inondée que menacent les tempêtes
Terre dévastée. Terre méthanée
Terre attentée que l’on pollue, nue, et sinistrée
Et dont les nappes phréatiques s’épuisent
Terre urbanisée.
.
Quand cesserons-nous ton hémorragie
De boues qui nous inondent
Et ta croûte qui se dessèche et s’effrite
Que couvrent et envelopent les nuages
Et les orages
Terre qui tremble pour nous secouer
Et pète et tapent des pieds
Pour nous réveiller
Nous qu’assourdissent les bruits de nos usines
Et qu’endort leur fumée qui nous pollue et intoxique
.
Elle pleure et gémit
Courbée et affaiblie,
Elle plaide et prie
La Terre
Et sur les genoux, ses enfants
Ses enfants elle implore et supplie
Car elle voit le temps qui s’assombrit
.
Elle dit notre nom
L’exaucera-t-on ?
Elle est notre survie
La Planète notre Mère.
Planète-Terre
.
@Lucienne Maville-Anku, 04 avril 2016
(Texte en ébauche)
Lucienne Maville-Anku

Lucienne Maville-Anku (810)

"C'est en écrivant que j'apprends à écrire."
Je suis originaire de la Martinique, une des charmantes petites iles de la Caraïbe, et vis au Royaume-Uni.
J'écris depuis de nombreuses années, et ce sont les autres, dans un premier temps, qui par leurs nombreux encouragements et appréciations a la lecture de mes textes m'ont aidée à prendre conscience que j'avais des talents à valoriser.
Ce désir d'écrire et de mieux écrire qui niche en moi depuis l'âge de 15 ans n'a jamais cessé d'aller croissant. Aussi, j’expérimente que c'est le fer qui aiguise le fer, et que plus j'écris, plus je désire écrire, et apprends de la sorte à écrire en autodidacte, par le soupir, par le désir, comme un feu qui s'attise.
La Poésie elle-même m'enseigne, j'apprends d'elle et découvre plus de sa beauté et sa diversité en lisant et en appréciant ce que d'autres écrivent et expriment, notamment sur cette plateforme, terrain de partage et d'expérimentations où foisonnent tant de talents qui m'émerveillent. C'est une vraie galerie d'arts uniques.
J'écris et développe cet art d'écrire en cultivant ma relation avec la Poésie, 'bon pédagogue’ qui m'instruit et m'éduque, et l'écriture elle-même qui comporte aussi des vertus thérapeutiques contribue à mon développement personnel. Cependant, j'ai souvent désiré participer à des programmes de formation pour parfaire mes talents et la stylistique.
J'ai compilé déjà plusieurs recueils de textes poétiques que je souhaite "dé-confiner" pour les mettre à profit, partant du principe que ce que l'on partage, on le gagne, et ce que l'on garde, l'épargnant à l'excès, on le perd.

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Mikael Daroca
Membre
14 août 2021 14 h 20 min

Petitesse.
Êtres des débris
Allument désespoir
Courbe des ègos
Phrasé de l ’ oubli.
Âges des saccages
Annonce renouveau
L ’ être responsable
Consomme improbable.

Alain Salvador
Membre
14 août 2021 10 h 49 min

Lucienne.. J’ai lu ton texte tel que tu l’as écrit, avec ton phrasé que nul autre ne peut imiter, mais avec ta rage… Oui, Lucienne, je l’ai particulièrement bien ressenti cette rage, et j’ai lu avec la rage de celui qui d’en haut de son mat voit l’équipage obéir aveuglement aux maîtres d’équipage. Désosser ce fier destrier des mers pour brûler le bois afin de chauffer ces beaux messieurs , bien à l’aise en personnes égoïstes. Ne voient-ils pas bien au chaud dans leurs cabines qu’ils sombrent également, aveuglés d’artifices et de faux semblants.
Du haut de mon poste de vigie, je ne vois aucun vaisseau qui pourra nous recueillir à bord, pas la couleur d’une petite île salvatrice au loin…. Et mon cœur saigne, mes petits enfants et leur descendence sauront-ils naviguer sur un vaisseau fantôme ????
À moins que les maîtres à bord ne se réveillent avant que l’eau n’atteigne le point de non retour dans les cales, cette limite encore acceptable où le vaisseau pourra surnager, là où son nom est inscrit… Titanic.

Colette Guinard
Membre
14 août 2021 10 h 16 min

Planète terre, notre mère sacrée qui nous a offert tant de beautés, ce jardin D’éden que nous avons saccagé,elle pleure et gémit des souffrances que les hommes lui ont imposé!
pourrions-nous enfin la délivrer??
Bon samedi Lucienne dans l’espérance d’un jour nouveau, sur cette terre nourricière! Colette