Dans le bal des rêves d’enfance,
Les chiffres dansent,
Les lettres rient,
Et les cravates s’enfuient.
Parfois, le cœur s’élève et cherche à revenir,
Léger, un papillon qu’un rêve fait fleurir.
Il pousse une idée d’enfance aux gonds de lumière,
Et plonge dans un monde où tout devient mystère.
Parfois, nous plongeons chanter dans les ondes claires,
Aux côtés du dauphin, doux danseur de la mer
Nous volons dans les cieux sur un faucon royal,
Et montons la girafe au galop matinal.
Parfois, on prend garde : nul ne goûte au soleil
Du miel doré, sans l’accord de sa merveille
C’est son cœur profond, son secret le plus pur,
Son trésor jaune, chaud, caché dans l’azur mur.
Parfois, nous sautons sur les chiffres en riant,
Comme des îles dans un fleuve étincelant.
Nous jouons avec l’air, les lettres et les sons,
Et formons des mots fous, complices de nos bonds.
Ah ! Si les grands savaient la douceur de nos jeux,
Plus de place pour cravates aux airs sérieux
Ils dansaient le cœur ouvert, l’âme en cadence,
Au bal des rêves clairs, enfants en renaissance.