Onde inféconde – Christian Satgé

 

Cycle toulousain

 

Amarrant nos plaines et nos vieilles bourgades
À ces rives où naît le soleil matinal,
Aux pieds du vieux Riquet, paresse le canal,
Toute écluse close, dans son habit de jade.

Ce chemin d’eau qui meurt dans une mer moirée
Poursuivi jusqu’aux bords de l’océan, parade
À deux pas de l’oustal, des terres à salades,
Où l’ombre des aïeux vient errer en soirée.

Sur ses berges vierges mes souvenirs gambadent,
Dans son flot se noyaient tous les soleil ocrés
Des étés, les lunes de mes nuits d’escapade.

Rêve méridional tu n’es plus qu’un chenal.
Fui des péniches qui n’y font plus que balades,
Oublié des barges, tu n’es que vicinal.

*

© Christian Satgé – mai 2011

 

 

 

Christian Satgé

Christian Satgé (834)

Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.

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8 Commentaires
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Invité
17 juin 2018 18 h 35 min

Quand l’histoire de la nature se confond avec celle de la vie.
J’ai aimé cette douceur des mots.
Merci Christian.
Adrien.

Anne Cailloux
Membre
17 juin 2018 17 h 25 min

Té, nous voila en réminiscence d’une époque malheureusement résolu.
On devine le rose derrière vos mots.
bien agréable.
Anne

Eric de La Brume
Membre
17 juin 2018 10 h 22 min

J’aime beaucoup! Et oui, pour beaucoup de choses, il ne nous reste plus que la mémoire, petit à petit es jolies choses qui faisaient partie de notre jeunesse disparaissent et il ne nous en reste plus que la nostalgie du souvenir.

Invité
17 juin 2018 1 h 39 min

Ce temps où les barges descendaient le canal…
Nostalgie dans ce beau poème.
Merci Christian