Nouveaux épisodes de ma vie. (3ème partie suite et fin) – Odile Stonham

Quand nous ne jouions pas dans le jardin parce qu’il pleuvait, ma petite soeur et moi avions un endroit pour nous réfugier. Il se trouvait à côté de la maison et comportait deux parties. La première avait le sol cimenté et la seconde était en terre battue.

Mais cela ne nous dérangeait nullement. Nous considérions ce chenil, car c’en était un, comme une petite maison et nous l’aimions beaucoup. Je l’ai regretté quand nous avons déménagé un an après et ce soir, en tapant ce texte sur le clavier de l’ordinateur, la nostalgie me reprend.

Je me souviens aussi que ce jardin était assez grand et qui dit jardin, dit forcément fleurs. J’ai encore en mémoire le parfum de certaines d’entre elles, des giroflées qui poussaient le long d’un mur.

Plus tard, j’ai appris que le mot anglais de ces dernières est wallflower. C’est tout à fait vrai et c’est bien trouvé. De plus, ce n’est pas ce que l’on appelle un faux-ami comme library qui veut dire bibliothèque et non librairie.

Il y avait aussi un genre de planche étroite qui avait été installé à un endroit et sur lequel on pouvait néanmoins s’asseoir. Je m’en servais alors comme une table et avec une craie, je dessinais comme je pouvais, un semblant de couvert.

Quand je devais “débarrasser” ladite table, je prenais alors un chiffon bien trempé pour effacer ce que j’avais dessiné auparavant. Et le manège recommençait à chaque fois qu’il le fallait !

Quand je ne m’amusais avec ma petite soeur, il m’arrivait de joeur avec mon frère âiné mais je n’aimais pas beaucoup ses jeux. Etant un garçon, il voulait toujours faire le même : celui du cow boy. Quant à moi, j’étais son éternelle prisonnière et cela me fatiguait à la longue d’avoir toujours le même rôle.

Le jour où j’en ai eu plus qu’assez c’est quand il a eu, par notre mère, un cadeau offert par une marque de lessive. C’était un pistolet avec une flèche à ventouse en caoutchouc. Je me rappelle de sa couleur : rouge ! Ma couleur préférée.

Mon frère n’a pas hésité : il a pointé l’arme factice sur moi et en quelques secondes, la flèche s’est posée sur mon front. Je me suis mise alors à crier et à courir à droite et à gauche dans le jardin, la flèche ventouse toujours bien accrochée.

Sur le coup, voyant cela, mes parents ont éclaté de rire ainsi que Christian mais pas moi ! Je pense que j’ai dû prendre cette attaque trop au sérieux mais je n’ai pas aimé ça… Je n’avais que sept ans alors que mon frère en avait, quand même, cinq ans de plus !

Le jeu s’est terminé quand mon mère a décollé la fameuse flèche de mon front et a confisqué le pistolet en plastique après avoir disputé Christian auparavant.

Depuis ce jour, nous n’avons jamais revu ce jouet. Il a dû aller à la poubelle par la suite car nous ne l’avons pas trouvé quand nous avons quitté la maison quelques mois plus tard.

Une autre, mais était-ce avant cet épisode ou après je ne sais plus, mais j’avais un ballon de couleur rouge également ! Comme j’avais du mal à le gonfler, j’ai eu alors une idée. Je me suis approchée d’un robinet qui avait été mis à disposition pour arroser le jardin.

Et ce qui devait arriver arriva : le ballon s’est mis à grossir au fur et à mesure que l’eau le remplissait. Puis, avant que je réalise, il y a eu un gros éclatement et tout le liquide s’est répandu sur ma personne !

J’étais trempée comme une soupe et je l’avais bien mérité. Depuis, quand il arrive que je dois gonfler ce genre de ballon, je le fais mais de façon normale.

J’ai retenu la leçon !

@ Tous droits réservés.

Odile Stonham

Odile Stonham (240)

Bonjour,
Je m'appelle Odile et j'ai soixante-et-un ans. Je vis en Normandie, particulièrement dans le Calvados. Je suis mariée et j'ai deux grands enfants dont l'un m'a donné la joie d'être grand-mère de deux petits bonshommes : Ethan et Alexander.
J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de seize ans et cela m'a beaucoup plu. Puis, petit à petit, j'ai continué à en faire. Etant sentimentale de nature, cela y a peut-être contribué. je ne sais pas. Mes sujets sont variés. Je les prends comme ils me viennent.

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6 Commentaires
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Jean-Marie Audrain
Modérateur
9 août 2025 11 h 59 min

Quel souvenir et quelle mémoire ! Merci et bravo chère Odile.

Plume de Poète
Administrateur
9 août 2025 10 h 05 min

Merci pour ces beaux partages d’enfance Odile, nous avons tous vécu ces situations dans des contextes plus ou moins semblables et ce genre de souvenirs restent bien gravés en nous, tout au long de notre vie où nous restons des enfants quelque part…