Mon fauteuil roulant
Au fond de mon fauteuil roulant
Suis-je devenue un encombrant
Celui que l’on ramasse
Dans les villages forcement
Que l’on conduit à la casse tout simplement
Aux yeux de tous ces gens se croyant à l’ abri
Qui d’un geste furtif et attendri
Détournent les yeux de mon fauteuil roulant
Imaginons quel serait leur courage
Devant un tel dénouement
Des années durant à mon avantage
J’ai joyeusement accompli
Des œuvres pleines de couleurs et de poésie
Cette évasion était pour moi d’un autre âge
Elle a comblé ma jeunesse et rempli ma vie
Maintenant , j’ai l’impression avec ce fauteuil roulant
D’avoir des ailes remplaçant mes jambes
Mais il m’a éloigné de mes amis
Et de ceux que je chéris
Pourtant je suis toujours celle d’avant
Avec de nouveaux acquis
Qui font de moi celle que je suis à présent
«Une femme tout simplement »
Texte de Colette Guinard en 2009
Les amis qui pour ça vous fuient
N’étaient pas vraiment des amis
S’ils vous manquent encore aujourd’hui
Pardonnez-leurs sans un soucis
Quant aux nouveaux qui vous verrons
Avec des ailes ils vous diront
Emmène-nous au septième ciel
Pour une vie encore plus belle.
Assise ou debout, mais toujours le regard tourné vers l’avenir, cherchant le trésor au pied de l’arche d’un arc en ciel, pour le partager avec vos amis fidèles.
Merci pour ce partage où se mêlent émotion et courage !
C’est tellement parlant, émouvant et beau en même temps.
La différence est un thème que nous avons abordé dans un concours il y a quelques années et qui a fait pleuvoir les mots et les maux d’une manière magistrale et merveilleuse sur le site.
Vous pouvez d’ailleurs consulter l’ensemble des textes depuis le site dans la rubrique des concours ou bien pourquoi pas vous procurer le recueil que nous avons publié avec tous les textes des participants qui ont été retenu par le jury.
Merci sincèrement Colette de partager avec nous vos mots et vos maux.
Bonne continuation et au plaisir de vous lire à nouveau.
Bien à vous.