La première rosée robe parure,
Au jardin des belles bouquet saveur,
En joie ose la vie perle dorure
Dans mes bras enlacée si douce fleur,
Entends la revenir au soir splendeur .
Un gentil rossignol chante présage,
Les mots d’amour portés au vent message,
Chamade battement, cœur en émoi
A l’ombre de tes yeux, regard sauvage
Mon dernier poème sera pour toi.
Dans le froid revenu, givre morsure
Le silence se tait au son fureur.
L’arbre se désole, seul sans verdure
Il attend ton retour petite sœur,
Pourquoi as-tu fugué feuille couleur ?
La tempête chaos, le temps outrage
Ne sauraient enlaidir ton doux visage.
Sentier de l’au-delà, mots de l’octroi
Loin des nuits sans soleil, rive passage
Mon dernier poème sera pour toi.
Halo de lumière, pâle griffure
Au lointain un rayon faible lueur
Transperce l’horizon, baiser brûlure.
Tout revient, tout s’enfuit peine de cœur
Dans l’oubli du passé pense bonheur.
Par les flots emportés, si doux voyage
Le chagrin s’envole, larme nuage.
A l’aube naissante je fus ton roi
Ivresse liberté, galop ravage,
Mon dernier poème sera pour toi.
Ô Reine gracile, rose courage
Au printemps revenu tourne la page,
Regarde l’avenir, garde la foi .
Fragile vermeille, parfum mirage,
Mon dernier poème sera pour toi.
Arnaud Mattei, le 01 Avril 2023
©2023 tous droits réservés
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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….
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J’ai beaucoup apprécié cette lecture mêlant sentiments, saisons, nature …
C’est très beau, merci Arnaud et doux dimanche.