MARS – Véronique Monsigny
Te voilà mois de Mars qui parle de Printemps
Ta douceur enjôleuse y fait croire un instant
Tu sèmes des pâquerettes que de jeunes friponnes
S’empressent de cueillir pour tresser des couronnes
Masque de carnaval, Jean qui rit Jean qui pleure
Bientôt on y croirait tant sont douces ces heures
Que tu baignes de soleil et de tendre lumière
Si bien que l’arbre éclate et bourgeonne de vert
Mais fol qui s’y fie, tu n’es que le mirage
Et d’un futur été tu n’es que le présage
Car le vent et la pluie ces enfants de l’hiver
Viennent rafraîchir l’espoir un instant entrouvert
La nature se pare des couleurs les plus tendres
Met un voile de bleu sur sa robe de cendre
Allons ! Si ce n’est pas encore la belle saison
Il faut semer les fleurs des futures moissons
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J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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Merci, Véro, pour ce très beau poème.Seule une fleur printanière à la sève “véronienne” peut “confondre” mars de cette façon et le mettre dans ses petits souliers. Il l’aura cherché ! Qui a dit que les femmes sont faibles ?