Faire l’inventaire de l’usine à béton qu’est notre vie.
Déposer le bilan sur les palettes au bout du trottoir
là, où la déspé épouse la 8,6
Là où l’azur est gris, avec ses idées goudron.
Les peaux noires mille fois frottées
les origines, noyées dans les océans
grâce aux passeurs, les frères de couleur
qui induisent en erreur.
Les rêves sont échoués aux pieds des palissades
là, où apparaissent les graffitis.
L’espoir sous un sourire
si loin de celui de la Joconde.
Les rires fleurissent sous les réverbères
entre un rodéo de voiture
et un bédo sans aucune forme géométrique valable.
L’art naît entre un rap et un dérapage.
Dans ces cités arc en ciel parfois
poussent des fleurs de Bitume
qui naissent à l’ombre des murs
ou l’espoir et l’inspiration prennent racine.
Des vies mille fois vécues en rêve
des voyages avec un aller simple.
Le verbe oser et espérer, conjuguer à tous les temps.
Tu espères et moi j’ose.
Nous osons en espérant
Un poème très parlant Je n ‘en regrette pas les usines à gaz trop volatiles ! Dieu veut ce qu’Anne veut, alors ne laisse pas le béton refroidir !