
Petite fable affable
Au pays des chiens s’affrontent
Deux camps qui, jadis amis,
Sont devenus, chose prompte,
Des clans vraiment ennemis.
Un chiot, égaré sans doute,
Tombe aux griffes des rivaux
Fats de sa meute en déroute
Qui fuyait, par monts et vaux,
Après l’énième bataille
Qui devait, sans délai ni faille,
Entre ces coteries-là,
Sonner des guerres le glas !
De gausseries en menaces,
Le captif joue le rodomont
Provoque tous ceux sur place,
Insulte, houspille en démon,…
Il n’épargne pas Cerbère,
Le chef des geôliers, sévère,
Qui, sans dire un traître mot,
Lui brise le dos, chameau.
Le chiot meurt, glacé d’effroi,
Et l’autre rit à se tordre :
« N’aboie jamais, sur ma foi,
Que la bête qui peut mordre ! »
© Christian Satgé –
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Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.
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Cela me ramène à la fable du pot de fer contre le pot de terre.
Bonjour Christian, c’est dur pour ce pauvre chiot, c’est la loi du plus fort .