Petite fable affable d’après Jack Canfield & Mark V. Hansen
Deux goélands se posent, intrigués
Par un étrange manège :
Une otarie, sans se fatiguer,
Sous un soleil sacrilège,
Dix fois, cent fois, inlassablement,
Lance des choses dans l’onde,
Choses ramassées, probablement,
Sur la grève aux dunes blondes.
En s’approchant de cette otarie,
Nos oiseaux voient qu’elle jette
Des étoiles de mer. Rêverie ?
« Ma sœur, je suis sans doute un peu bête,
L’interpelle l’un des deux,
Mais pourquoi balancer ces étoiles ?!
– C’est marée basse, l’Ami,
La mer, se retirant, les dévoile
Après le savoir vomies.
Si, au plus vite, elles ne retournent
Pas à l’eau, elles mourront.
– Vers quelque endroit où mes yeux se tournent,
Partout dans les environs,
Ajoute l’autre oiseau, j’en vois mille.
Tu ne peux pas les sauver
Toutes. Ton geste est vraiment débile !
– Pour sûr !… Même à s’activer
Comme on se démène, aucune bête
Ne peut contrarier leur sort.
Surtout que sur toute la planète,
Y’ a d’autres côtes où la mort
Peut les guetter ou les bien attendre…
– Non, tu ne peux rien changer ! »
L’otarie ne veut pas les entendre,
Met à l’abri du danger,
Une étoile. Elle poursuit sa route,
Puis en jette une autre, itou :
« Pour vous ça ne change rien, sans doute…
Pour elle, ça change tout ! »
© Christian Satgé – décembre 2011
En sauver un, c’est toujours mieux que de ne rien faire du tout. Amusant et c’est vrai que l’entr’aide ça commence par un premier.
Tres belle invitation à l’entraide ! Merci !