Liberté, égalité, fraternité – Anne Cailloux

Siècle de toutes les audaces.

Le monde part en douille, sous l’œil de la kalachnikov qui prend d’assaut la raison.

La dictature quant à elle, se soûle à la Corona, vous offrant une bière contre votre résilience

campant devant les écrans, dans des discours où les vessies deviennent des lanternes

où les bons sont toujours les pieux, où les cons sont toujours les vieux, même Saint Thomas le dit.

Votre bière vous servira pour un voyage horizontal, alors ne buvez pas comme un trou.

Au loin se cachant derrière de faux arguments la fraternité quitte le monde des infirmières et des non vaccinés

Sauvés par le gong sur un hymne national russe, qui résonne dans l’air d’un temps incertain.

Sous la Volga coule la haine, sous la vodka coule leur peine.

La liberté regarde le lion de Denfert Rochereau baissant la tête croyant avoir tout vu ; révolutions drapeaux de tous genres, chants républicains, femmes nues, odeurs de merguez, tags, élections, larmes pour une cause perdue, qui s’appelait Charly

et j’en passe, certains trépassent, finissant à deux pas, aux catacombes.

Trois pas en avant, trois pas en arrière.

En ce siècle de toutes les audaces, des associations manifestent contre le gouvernement, qui accueille les Ukrainiens oubliant momentanément les Africains, la cerise sur le ghetto.

La légalité ne se montre qu’aux nantis. Vous serez tous égaux, les pauvres auront faim et les riches se pavaneront dans la soie et la luxure, mais la mort vous rapprochera, ce sera là, votre seule égalité !

Le président l’a affirmé, vous ne verrez jamais la forêt, si les arbres la cachent et si ton père n’a pas eu d’enfants tu n’en auras pas.

Parole d’évangile disent les Français, mais tout cela n’est pas très orthodoxe.

Les sentiments n’étant pas comme les mathématiques, il n’y a aucune logique dans le comportement des humains.

Combien de présidents ou de rois s’autoproclament sauveurs de leur pays mais combien le font pour la noble cause ?

Tout le monde ne s’appelle pas José Alberto Muisca, président de l’Uruguay

Les trois mensonges de la politique sont : Liberté, Égalité, Fraternité

Allez, embrasse-moi et dis-moi que tu m’aimes Manu.

Anne Cailloux

Anne Cailloux (354)

Depuis ma naissance, je fus autodidacte et trop rêveuse.Spécialiste dans l'art thérapie et les maladies neurodégénératives, j’essaie de retenir le temps des autres et du mien.. Quelques diplômes, une passion pour l'art et les poètes. J'ose dormir avec Baudelaire.Je suis une obsédée textuelle . Je peins, je crée et maintenant j’écris. Je remets cent fois mon ouvrage pour me corriger. De quinze fautes par lignes je suis passée à quinze lignes pour une faute... Deux livres en préparation et peut-être un recueil de poèmes, si Dieu veut.Anne
Je suis une junky des mots..

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10 Commentaires
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Hélène Lebougault
Membre
13 avril 2022 19 h 22 min

C’est la grande houle
D’ un monde de corruption qui s’écroule
Pour que le nouveau monde roule
En dehors des vieux moules

M_rie Dtl
Invité
M_rie Dtl
17 mars 2022 22 h 31 min

Un texte percutant qui brosse un tableau sans complaisance du monde actuel et de ses dérives. Votre écriture est toujours aussi magnifique… Marie

Philippe DUTAILLY
Membre
6 mars 2022 16 h 50 min

Anne, ne vois-tu rien venir ? Je vois que si et je le partage…

Alain Salvador
Membre
4 mars 2022 5 h 06 min

Délicieux à lire comme toujours.
L’humanité toujours aussi abjecte, comme trop souvent.

Martyne Dubau
Membre
3 mars 2022 22 h 24 min

j’aime beaucoup vos textes rébellion, dérision, humour !
Il faudrait venir plus souvent en poser
car il y a dire en cette folle période que nous vivons
si on peut encore appeler ça vivre !