Les vieux – Michel LO

Rien que le titre rappelle celui de Brel : “Les vieux”.
Et ce n’est pas un hasard, on est exactement dans le même thème, mais avec mes propres mots et ma propre musique.

Les vieux

Ils vivent dans un univers qui rétrécit
Où le jour et la nuit ne sont plus que du gris
Un monde où plus rien n’arrive, rien ne se passe
Ou le moindre souvenir du passé s’efface

Il ne savent plus bien comment c’était avant
Le temps quand ils partaient voyager tout le temps
Un temps ou tout leur plaisait et les amusait
Et ils ne savent même plus où ils allaient.

Désormais assis devant la télé
Ils regardent les images bouger
En n’essayant même plus de comprendre
Pour se contenter simplement d’entendre

Peu à peu leur vie se dilue
Ils ne se parlent même plus
Sans bruit, sans drame, ils se fanent
Devenant peu à peu diaphanes

Demain… c’est quoi demain ?
Il n’y aura plus rien
Qu’une urne au cimetière
Un papier du notaire

Leurs vies
S’enfuient
Adieu
Les vieux…

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Considérations pour les musiciens

Brel est en Do majeur. En fait un peu plus complexe que ça en harmonie, car il est beaucoup sur des accords de 6e et de 9e qui donne une tension tout au long de la chanson.

Dans ma vision, j’ai pris pour l’ambiance un autre parti : je suis en mineur (F#m) mais le tout dernier couplet de 4 vers de 2 syllabes est en majeur (A). Les musiciens savent que ces deux gammes (F# et A) sont dites associées, car elles utilisent les même notes. Et donc, on ne peut pas les distinguer en regardant seulement les notes qui les composent. Donc, dans le dernier couplet, je commence pas un La et je termine par un La en évitant soigneusement de mettre un Fa# qui serait la fondamentale  du Fa# mineur associée au La majeur.
 Cela fonctionne assez bien, car pour l’auditeur, on entend bien les deux dernières notes de la chanson par ce qu’on appelle une cadence parfaite (V-I), très conclusive dans la mélodie (dans le cas du La majeur, E7-AM7)

Considérations pour les poètes

Les deux premières strophes sont en alexandrins
La troisième est en décasyllabes
La quatrième en octosyllabes
La cinquième en hexasyllabes
La sixième (conclusive traitée en outro dans la chanson) est dissyllabique

Avec ce raccourcissement du rythme, j’ai voulu indiquer la vie qui s’accélère avec des mots qui disent que cela traîne… un peu comme un oxymore.


Michel LO

Michel LO (53)

De formation plutôt scientifique (ingénieur en génie chimique, doctorat en informatique), j'ai longtemps travaillé dans de grandes sociétés informatiques et des cabinets de consulting.
Mais toujours, j'ai eu en moi le goût des mots et l'envie d'écrire. Dans toute la première partie de ma vie, j'ai écrit de nombreux poèmes que j'ai perdu, parce qu'une fois écrits, les mots ne faisaient plus partie de moi et s'en allaient sans que je n'y fasse attention.

En même temps, j'ai également toujours eu la passion du voyage d'aller voir des ailleurs et découvrir de nouveaux mondes.
Ce qui m'a amené au journalisme et je suis devenu rédacteur en chef de la rubrique tourisme dans un hebdomadaire consacré au monde de la finance.

Aujourd'hui, je suis retraité et mon temps se divise entre lecture, écriture de poèmes/chansons et musique. Et naturellement, j'ai commencé à mettre mes textes en musique dans des chansons que je qualifierais plutôt de "variété".

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2 Commentaires
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Plume de Poète
Administrateur
4 août 2025 17 h 03 min

Beau texte tellement triste…
Aucun commentaire sur la chanson puisque je n’y connais rien