Les “je t’aime” du silence – Claudine Bazoge

J’aime beaucoup les ballades, mais les écrire est une autre affaire ! Les règles sont très contraignantes. En voici une que j’ai osé écrire il y a six ans. Pour les connaisseurs, si vous voyez des erreurs, n’hésitez pas à me le faire savoir.

Parce que les ballades se transportent davantage par les sons que par les écrits, vous trouverez ci-dessous le lien d’une vidéo que j’ai enregistrée à l’époque où j’ai écrit cette ballade.

https://www.youtube.com/watch?v=w3tyJXIUjxE&t=35s

 

LES « JE T’AIME » DU SILENCE

 

Je l’ai aimé, cet esprit déserteur

Qui refusait les mots que l’on partage,

Quand le duo, qui devient chahuteur,

Puis amoureux, libère tout son ombrage.

C’est là qu’il mit tous ses « je t’aime » en cage.

 

Et moi, j’ai cru, j’ai attendu, qu’un soir 

Même lointain, il me donne un espoir.

J’ai eu des fleurs, des lys de préférence

Jamais de rose, pas même dans le noir.

Et ses « je t’aime » dansent dans le silence.

 

Il était fort, il n’avait jamais peur 

Du temps, des vents, ou du moindre nuage.

Il bâtissait sa vie avec ardeur,

Il n’avait pas de chaines d’esclavage.

Il vivait loin, seul, dans son ermitage.

 

Mais quelquefois, il m’invitait, pour voir

D’un peu plus près les étoiles, et puis, choir

Sur son divan, en toute dépendance.

Le lendemain, il disait, au revoir.

Et ses « je t’aime » dansent dans le silence.

 

Je l’ai quitté, j’ai laissé ma douleur

Un peu partout, chez lui, sur son visage,

Dans son grand lit, et un peu dans son cœur.

Je l’ai perdu ce bel amour sauvage, 

Enfin, je crois qu’il n’y a plus de page.

 

Mais quelquefois, il apparaît le soir

Dans mes songes, ou caché dans un espoir.

Oui, mon amour a de la résonance,

Ma voix se meurt, je crois qu’il va pleuvoir.

Et, tous ses “je t’aime” dansent dans le silence.

 

Il est venu, me retrouver, me voir,

Pour chuchoter, dans un grand désespoir,

Son dernier mot, et j’ai livré ma sentence : 

“Un autre m’aime, et me le fait savoir !”

Et, ses “je t’aime” sont morts dans le silence.

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Claudine Bazoge

Claudine Bazoge (11)

Je suis heureuse de retrouver “Plume de Poètes”. Après quelques années d’absence, me revoilà !

Le soir, j’aime bien découvrir vos écrits, je clique au hasard sur des titres qui m'interpellent, et souvent, je reconnais ma sensibilité au travers de vos textes. Les âmes poétiques ont besoin de se reconnaître, de se retrouver, d’échanger entre elles, car en dehors de cet univers aérien, j’avoue qu’il est parfois difficile de se faire comprendre.

J’ai 61 ans, les souffrances de l’enfance ne m’ont pas endurcie, au contraire, elles ont aiguisé ma sensibilité. Comme beaucoup d’entre nous, ce sont d’abord les douleurs de la vie qui m’ont amenée à écrire ; la retenue et la timidité ont toujours bloqué les mots que j’aurais voulu crier, alors pour m’exprimer, j’écrivais mes chagrins sur un cahier. Quelques fois, c’était joli, c’est ainsi que l’envie d’écrire m’est venu. Doucement, j’ai oublié mes peines, et je me suis mise à écrire toutes ces sortes de textes, des poèmes, des proses, des nouvelles, etc.

Dernièrement, j’ai rédigé un petit livre, il s’agit du témoignage de mon expérience de mort imminente survenue en 1985. Contrairement à ce que l’on peut imaginer, l’histoire n’est pas triste, en fait, c’est une histoire d’amour avec l’inconnu (e) ! J’ai nommé ce livre “L’aMort en pRoses”, je ne sais pas si le jeu de mots est judicieux, mais je tenais à pastelliser celle qu’on habille toujours en noir. Si toutefois, vous avez envie de découvrir la dame noire que j’ai rhabillée en rose, je vous invite à lire le résumé et un échantillon du livre via ce lien :

https://www.amazon.fr/dp/2958394808

Un jour, j'essaierai de publier mes poèmes, en attendant, je préfère les poster sur Plume de Poètes, recueillir vos avis, l’idée de partage me plaît bien.

Je vous abandonne pour un moment, c’est l’heure pour moi de découvrir quelques plumes de poètes, à bientôt.

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