Les uns ont tous les droits,
Les autres n’en ont qu’un.
Les puissants font la loi
Qu’ils disent universelle,
Les misérables la voient
Comme instrument virtuel,
Eux, qui n’ont qu’un seul droit :
De ne pas en avoir.
Ils sont comme l’agneau,
Poussé à l’abattoir
Sans pouvoir dire un mot,
Il va vers le mouroir.
Quelle justice injuste
Et quel monde exécrable
Où le plus fort exulte
De façon détestable
Interprétant les textes
Qu’il a lui-même pondus
Inventant des prétextes
Que personne n’aurait crus