Hélas, délaissant la rose pour sa tige,
Deux papillons, fleurs de satin qui voltigent,
Déploient, aux nues, leur éventail revêtu de soie
Aux couleurs de vitrail et aux yeux surpris.
Fugace et gracile, leur fol entre-soi
Froisse l’air dans un vol vif, aux vents vains, pris.
Loin, il laisse à nos rétines les vestiges
D’une beauté qui vous donne le vertige.
L’illusion est partie comme elle est venue,
Sans bruit et sans bris, à peine reconnue,
Elle est veloutée, rappelant la caresse
D’un regard posé avec délicatesse,
Et fragilité, appelant la tendresse
Des pensées fleuries au jardin des tristesses.
Quand ces rêves s’envolent, la vue est nue,
Privée d’un doux plaisir, simple et bienvenu.
© Christian Satgé – Novembre 2014
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Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.
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Si calme, si serein et si beau à la fois. Merci.
Magnifique poème d’une grande beauté, merci Christian, je vois ces papillons voiler en vous lisant.