L’enfant à la batterie, à toi Jean – Arnaud Mattei

Souvenir d’un soir de nativité, de tes doigts n’osant,                                  

Toucher le présent par le père Décembre apporté !                       

Jouet rouge merveille bonheur de tes yeux d’enfant,                                 

Du jamais se fera frère au toujours de ta sensibilité .                      

Des cours de solfège aux instruments percussions,                                  

Patience et rigueur des sans cesse réguliers répétés,                               

Composent au gré du vent, les mouvements alternés                               

De tes sons du léger au profond, devenus partition !                      

Dans l’antre de ton intime va et cherche ton groove,                      

Arme de l’âme de l’ardent aux braises qui couvent !                      

                                   

Croches, double croches, triolets au doux tempo,                          

Dictés à l’orchestre ou si souvent répétés en solo,                         

Aigu, alto, basse, le rythmé s’envole sur les toms,                         

Répétitif, lancinant, envoûtant, jeu de métronome,                         

Sur les peaux tendues, tes espoirs et tes colères,                         

Épines de souffrance résonnent aux soirs d’hiver.                         

Endiablées, les cymbales cuivrées s’emballent,                             

Comme une histoire de danse les soirs de bal,                              

Comme deux corps qui se lacent, se délacent,                              

Dans l’ivresse du moment, du temps qui passe.                            

                                   

Rock, swing, valse, saudade, tu es la divine romance,                              

Des soupirs de l’enfance aux désirs de l’adolescence.                              

Ta musique est le monde, tu es l’Asie, tu es l’Afrique,                               

Tu es les grelots qui pleurent, tu deviens l’Amérique.                                

Bien avant le verbe, tu fus les sons des messagers,                                 

Tu restes la transe, la poésie, l’amour, les dangers,                      

Sonnez tambours, roulez caisses claires des fées !                       

Joue nous l’artiste dans l’instant tes marches d’été,                       

Dans l’harmonie des notes de ton cœur emportant,                       

L’émotion d’un père au son du multiple virevoltant.            

                                   

Sur les portées de tes humeurs transportées en exil,                                

Prends tes baguettes batteur et bat le temps de vie,                                 

De celle qui ne t’a pas épargné, de celle qui te sourit.                               

Regarde vers les cimes des demains qui se profilent                                 

A l’horizon des accords de douceurs en mouvement,                                

Dans l’Éden de paix, va mon fils vers ton firmament !                                

Reviens chez toi pour retrouver ta fidèle compagne,                                 

Qui accompagne tes hier qui peu à peu s’éloignent ,                      

Elle sera là pour attendre que tes mains entonnent ,                      

Au renouveau les chants d’éclairs de ton charleston !

 

Arnaud Mattei, le 18 Avril 2021

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Les poèmes sont cent, ils sont mille, ils sont uniques. Ils sont de toutes les cultures, de toutes les civilisations. Ils sont odes, ils sont sonnets, ils sont ballades. Ils sont vers, ils sont rimes, ils sont proses. Ils sont le moi, ils sont l’émoi. Ils chantent l’amour, ils disent nos peines, ils décrivent nos joies. Ils ont la force de nos certitudes, ils accompagnent nos doutes. Ils sont ceux de l’enfance, ils traversent le temps, car ils sont le temps. Ils ont la pudeur de la plume, la force d’un battement d’ailes. Ils sont ceux qui restent, ils prennent la couleur de l’encre sur le papier, sombres clairs, multicolores.
Alors ces quelques mots pour la souffrance de les écrire, pour le bonheur de les dire, pour la joie de les partager.
Des quelques poésies de mon adolescence retrouvées dans un cahier aux pages jaunies, d’un diplôme jadis gagné à un concours à mes presque soixante ans, il se sera passé un long moment de silence, une absence que le vide du temps ne saurait combler. Je crois avoir fait de ma vie, une vie simple et belle avec ceux que j’aime. Pendant ces quelques décennies, les mots sont restés au plus profond de moi.
Aurai-je la force de les dire, saurai-je être persévérant pour les écrire ? Et vous, les écouterez-vous ? Peut-être aujourd’hui, peut-être demain, peut-être maintenant, qui sait….

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