Frustré par son retard dans la course spatiale
John Kennedy avait relancé l’Amérique
Et fit de la lune une mission cruciale
Qui verrait à jamais son succès historique.
A peine huit années après ces directives
Trois hommes s’envolaient pour la croûte lunaire
A bord d’une fusée aux flammes éruptives
Qui les menait tout droit vers l’extraordinaire.
Et puis vint le rêve de toute l’humanité
Deux hommes marchant sur notre satellite,
Triomphe de l’humain de toute éternité
Que ce pas hésitant tout à fait insolite !
Leurs bonds légers privés de forces attractives
Malgré leurs scaphandres pesants et mal pratiques
Leurs permettaient pourtant quelques initiatives
Sur ce désert de cendre apocalyptique.
En contact permanent par liaison phonique
Les savants de Houston mesuraient l’importance
Qu’avaient, pour le progrès, ces prouesses techniques
Qui semblaient maintenant ignorer les distances.
Sur la lune en pleine Mer de tranquillité
Deux hommes sautillaient avec béatitude
Alors que sur la terre, dans les hostilités
Des soldats au Viêt-Nam souffraient de solitude.
© 28/09/2003 – “Le siècle en légendes”
Un grand pas pour la poésie dans la mer de la tranquillité !