Malgré ce que dit Ferrat
Malgré ce que pense Aragon
Une petite écharpe, brûlée contre son gré
Montre que le poète n’a pas toujours raison
◇
Et poussée par le vent, elle le crie et dit vrai
« Les morts dorment en paix dans le sein de la terre
Ainsi doivent dormir nos sentiments éteints »
Ainsi parlait Musset, à qui voulait l’entendre
◇
Mais bien qu’assassiné, un sentiment revient
Le parfum d’une écharpe, renaissant de ses cendres
Flotte toujours dans l’air et personne n’y peut rien
Un Amour comme le nôtre se fait toujours entendre
◇
Telle une symphonie restée inachevée
J’y pense encore aujourd’hui, j’y penserai demain
Cet Amour de cœurs purs ne peut être oublié
Platon l’avait prédit il restera sans fin
◇
Et ne mourra jamais ne cessant de briller
L’écharpe est un peu moins noire
L’égérie se fait plus discrète
L’endroit est triste à voir
Mais le parfum tient toujours tête…
◇

Bonjour Brahim,
Poème très réussi, tant sur la forme que sur le contenu.
“La petite écharpe brûlée, contre son gré, est un peu moins noire”.
D’une écharpe, (elle peut être personnifiée ! ) notre auteur Brahim, éprouve “un sentiment” ardent, inoubliable, intemporel. Et, l’odeur du parfum de cette écharpe ne peut s’oublier.
“L’Amour de coeurs purs” ne peut être jeté aux oubliettes.” Le parfum demeure constamment entêtant et le restera.
Cordialement.
G.L.