LE CHAT – Véronique Monsigny
Le chat Sacha lèche son plastron
Ses pattes blanches, son pantalon
Du bout d’la queue jusqu’aux moustaches
Il est occupé à sa tâche
Soudain sa pupille se dilate
Ses oreilles se dressent bien droites
Une araignée, pauvre innocente
Passe sous son nez de dilettante
Gentil minou se change en tigre
D’Europe vers l’Asie il émigre
Il fait la boule et se détend
Il n’a pas faim, il prend son temps
Ce n’est pas un besoin vital
Qui ici motive l’animal
Mais seule une passion ludique
En un instant le rend sadique
Sur l’araignée il met la patte
Mais non pour s’en faire un régal
Il veut terroriser la proie
Et lui montrer qu’il est le roi
Une fois, dix fois ce chat tyran
Fera le geste, interrompant
Son dessein bien arrêté
De cette araignée déguster

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J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.
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J’aime beaucoup ce poème sur nos petits amis les chats :). Il est vrai que ce sont de véritables dominateurs potentiellement joueurs avec leurs proies ⌒.⌒