La réconciliation des contraires – Jean-Marie Audrain

L’histoire des idées a toujours été une succession de rivalités de théories, de courants de pensée. Cette minute sera donc épistémologique.

Citons par exemple la controverse de Valladolid qui fut un débat politique et religieux qui s’est déroulé en Espagne au milieu du XVIᵉ siècle pour déterminer les règles permettant de dominer et convertir les Amérindiens du Nouveau Monde. Il fit cesser temporairement la colonisation de l’Amérique par la monarchie espagnole.

Citons encore La querelle des Anciens et des Modernes (ou querelle des Classiques et des Modernes) qui fut une polémique née à l’Académie française et qui agita le monde littéraire et artistique de la fin du XVIIe siècle.

 

Une opposition qui va engendrer notre réflexion est celle qui, depuis le XVIIe siècle confrontait les théories concurrentes de Christian Huygens, qui considérait que la lumière était composée d‘ondes, et celle d’Isaac Newton, qui considérait la lumière comme un flot de corpuscules. Cette controverse trouva son issue dans une théorie réconciliant les deux théories (corpusculaire et ondulatoire) lorsqu’ Albert Einstein les réconcilia en prouvant la dualité onde-corpuscule en 1909.

Aux XIXe et au XXe siècles, d’autres controverses ont défrayé la chronique scientifique, politique et religieuse. Au XIX siècle. La géométrie euclidienne fut remise en question avec une rivalité où s’affrontèrent des mathématiciens géomètres comme Rieman et Lobatcheski. Au XXe siècle, cette rivalité surgit à nouveau lorsque l’astrophysique et la topologie (mathématiques appliquées à la physique) s’intéressèrent à la courbure de l’espace.

 

L’univers étant tel un ballon baudruche se gonflant en permanence, on revendiqua ces deux théoriciens pour affirmer qu’il fallait calculer du côté concave ou du côté convexe de la courbe. La suite prouvera qu’à défaut de combiner les deux, aucune fusée n’arrivera sur la lune !

Una autre querelle dure depuis des siècles : celle opposant les créationnistes et les évolutionnistes. Ces deux théories se sont réconciliées au XXe siècle car elles s’avèrent compatibles. C’est ce qu’a déclaré le pape Jean-Paul II au grand dam des deux parties.

 

Enfin au XXe siècle, retour de la querelle des Anciens et des Modernes qui prit une tournure politique puis, surtout, religieuse. Elle opposa les partisans du “c’était mieux et plus vrai avant” à ceux du “c’est mieux maintenant et tout aussi vrai”. Après le concile Vatican II, le clivage devint dramatique. D’un côté les intégristes, de l’autre les vaticanistes. Ces derniers admettaient que les deux rites étaient valables, même si l’abandon du latin était considéré par un progrès, alors qu’il était tenu pour hérétique par les intégristes.

Il y avait l’opposition de l’Eglise de toujours se référant au pape médiéval Urbain V à l’Eglise d’aujourd’hui se reconnaissant dans la réforme de Vatican II des années 60’.

Il y eut, au final, une réconciliation avec reconnaissance de la validité des deux rites.

Cette réflexion nous invite à toujours essayer de réconcilier les thèses qui se voudraient exclusives et intolérantes  alors que l’on a tout à gagner à les voir comme complémentaires l’une de l’autre.

Jean-Marie Audrain

Jean-Marie Audrain (863)

Né d'un père photographe et musicien et d'une mère poètesse, Jean-Marie Audrain s'est mis à écrire des poèmes et des chansons dès qu'il sut aligner 3 mots sur un buvard puis trois accords sur un instrument (piano ou guitare). À 8 ans, il rentre au Conservatoire pour étoffer sa formation musicale.
Après un bac littéraire, Jean-Marie suit un double cursus de musicologie et de philosophie à la Sorbonne.
Il se met à écrire, dès cette époque, des textes qui lui valurent la réputation d’un homme doublement spirituel passant allègrement d’un genre humoristique à un genre mystique. D’ailleurs, il reçut de la SPAF (Société des Poètes et Artistes de France) un grand diplôme d’honneur en ces deux catégories.
Dans ses sources d’inspiration, on pourrait citer La Fontaine, Brassens et Devos.
Lors de la naissance du net, il se prit à aimer relever les défis avec le site Fulgures : il s’agissait de créer et publier au quotidien un texte sur un thème imposé, extrêmement limité en nombre de caractères. Par la suite il participa à quelques concours, souvent internationaux, et fut élu Grand Auteur par les plumes du site WorldWordWoo ! .
Il aime également tous les partenariats, composant des musiques sur des textes d’amis ou des paroles sur des musiques orphelines. Ses œuvres se déclinent sur une douzaine de blogs répartis par thème : poésie, philosophie, humour, spiritualité…sans oublier les Ebulitions de Jeanmarime (son nom de plume). Un autre pseudo donna le nom à son blog de poésies illustrées : https://jm-petit-prince.over-blog.com/
Pendant longtemps il a refusé de graver des CD et d’imprimer ses œuvres sur papier, étant un adepte du principe d’impermanence et méfiant envers tout ce qui est commercial. Malgré tout il vient d'autoéditer le florilège de toute en vie et dans tous les syles : https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM et d'écrire des chansons pour 3 CD d'Ophélie Morival (puis pour d'autres voix amies) : https://www.youtube.com/watch?v=Q0bvWkljrlw.
Si vous ne retenez qu’une chose de lui, c’est que c’est une âme partageuse et disponible.
Pour lire partiellement et commander mon floriliège auto édité https://www.amazon.fr/Petit-Prince-Mots-dit/dp/B0BFVZGNYM

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires