Tu rampes.
Pas comme un serpent… trop noble.
Tu rampes comme une gale,
Comme une démangeaison qu’on gratte jusqu’au sang,
Comme une saleté qu’on étale sous les ongles.
Tu n’as pas de visage,
Mais tu portes des masques :
Nation, religion, couleur, genre,
Tu te déguises pour mieux frapper,
Tu te parfumes pour mieux pourrir.
Tu es une infection lente,
Une toux sèche dans les discours,
Une fièvre dans les urnes,
Une pustule sur les plateaux télé.
Tu séduis les frustrés,
Tu caresses les ignorants,
Tu flattes les puissants,
Tu leur promets l’ordre,
Et tu leur offres le chaos.
Tu es la voix dans les couloirs sombres,
Le murmure dans les dîners de famille,
Le rire gêné quand l’insulte fuse,
Le silence complice quand le sang coule.
Tu ne cries pas, tu chuchotes.
Tu ne frappes pas, tu incites.
Tu ne t’excuses jamais,
Tu te justifies.
Tu es une chienne.
Pas celle qui protège,
Celle qui mord sans raison,
Celle qui grogne dans les coins,
Celle qu’on nourrit sans le savoir.
Et pourtant….
Tu es fidèle.
Tu reviens toujours,
Quand l’humain oublie d’être humain.
Alors oui, ma chienne,
Ma peste, ma plaie,
Ma compagne des jours sombres…
Je te connais.
Je te vois.
Et parfois, je t’aime.
Juste assez pour te tuer.
Tout est dans le texte Jean Marie. Le monde est plein de haine(encore aux infos d’hier soir: intrusion dans une synagogue) Qui ne l’a pas ressentie à un moment de sa vie, ne serait ce qu’une ébauche? et ne dit on pas: “Connais ton ennemi, pour mieux le détruire?”. La haine est omniprésente: religion, couleur de peau…… La haine fait partie intégrante de l’humain, il n’y a que l’aveugle qui ne veut pas voir….Je vis dans un endroit multi culturel, et je peux te dire, que la haine n’y a pas sa place, au contraire, nous sommes tous solidaires. CQFD.
Poème un peu mystérieux. Comment vouloir tuer l’entité aimée ? Explique nous tout cela.
Je te voyais aimer le crabe avant de l’écraser en te lisant…