
Petite fable affable
Jupin, sans ménager ses méninges
Offrait à foison à tous ces singes
Imparfaits qu’on appelle les Hommes,
Comme tout bon souverain en somme,
Dons, pensions, gratifications
En échange d’ostentation
Dans leurs courtisanes courbettes
Et leurs hommages appuyés.
On a tous, des cieux à l’herbette
Faille ou faiblesse qui font ciller !
Avec déférence et révérence,
Chaque jour qu’Il levait, bon ou rance,
Les Hommes faisaient leurs civilités
Et selon les formes habilitées,
Mais sans divine reconnaissance.
Cela fit noise et donna naissance
À riots qui, renversant ce tuteur
Ingrat, fit crier donc à la Fronde :
« Combien comme Toi, las, confondent
La grandeur avec de la hauteur ! »
© Christian Satgé – mars 2019
Partager la publication "La fin des Cieux – Christian Satgé"
Obsédé textuel & rimeur solidaire, (af)fabuliste à césure… voire plus tard, je rêve de donner du sens aux sons comme des sons aux sens. « Méchant écriveur de lignes inégales », je stance, en effet et pour toute cause, à tout propos, essayant de trouver un équilibre entre "le beau", "le bon" et "le bien", en attendant la cata'strophe finale. Plus "humeuriste" qu'humoriste, pas vraiment poétiquement correct, j'ai vu le jour dans la « ville rosse » deux ans avant que Cl. Nougaro ne l'(en)chante. Après avoir roulé ma bosse plus que carrosse, je vis caché dans ce muscle frontalier de bien des lieux que l'on nomme Pyrénées où l'on ne trouve pire aîné que montagnard.
Lire la suite du même auteur :
Nombre de Vues : 0
Quel puits d’idées originales, Christian ! Et toujours bien tournées, maintenant vous êtes sur l’Olympe !
Qu’ en aurait pensé le grand PAN?
Un beau jour on va voir le Christ Descendre du calvaire en disant dans sa lippe
” Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types.
J’ai bien peur que la fin du monde soit bien triste.
Fort heureusement il reste des Christian pour continuer à nous donner de la joie de lire;