LA BAIGNADE (à Douarnenez) – Véronique Monsigny

LA BAIGNADE

 

La plage hier encore déserte à l’infini

Se peuple ce matin de milliers de baigneurs

Comme s’ils étaient cachés par les nuages gris

Qui ont fui cette cote pour embrumer ailleurs

 

Enfants ivres de joie et fous de liberté

Découvrent sur cette grève des jeux plus enivrants

Que ceux des bacs à sable des squares de leurs cités

Ou les mille images jaillies de leurs écrans

 

Les parents ont troqué leurs costumes de ville

Pour des maillots de bain aux couleurs riantes

Les Papas désœuvrés redeviennent plus habiles

Opposant  des barrages à la marée montante

 

Les Mamans étendues sur des serviettes roses

Goûtent une heure de repos arrachée aux enfants

Elles regardent le ciel et rêvent aux bonnes choses

Qu’elles cuisineront ce soir, les fruits de l’océan

 

A l’heure de la baignade ces petits déserteurs

Abandonnent leurs ouvrages et s’arment de bouées

Pour affronter les vagues en hurlant de bonheur

Eclaboussant de rires ceux qui restent habillés

 

Et quand cette heure arrive de ranger les serviettes

Que le soleil se cache pour  nous faire frissonner

La plage enfin tranquille est rendue aux mouette

Qui cherchent dans le sable les mets abandonnés

 

(Douarnenez, le 06 Août 2013)

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Véronique Monsigny

Véronique Monsigny (204)

J'ai commencé à écrire des poèmes à l'âge de 60 ans. Ce n'est pas moi qui les ai cherchés, ils se sont imposés à moi comme une bouffée d'air pur au moment de la retraite. Enfin laisser parler les mots qui dorment en moi !
J'ai lu Victor Hugo et Lamartine à l'adolescence, puis Aragon et Baudelaire un peu plus tard. Brassens a bercé mon enfance. Ils m'ont appris à rimer en alexandrins.
Le virus était en moi. Il y a sommeillé le temps de travailler, d'élever mes enfants, de taire mes maux pour mieux m'occuper de ceux des autres.
Et voilà le flot de mes rimes sur lesquels je navigue aujourd'hui, au gré des jours bons ou moins bons. Ils me bercent, ils m'apaisent... je vous en offre l'écume du jour.

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