LA BAIGNADE
La plage hier encore déserte à l’infini
Se peuple ce matin de milliers de baigneurs
Comme s’ils étaient cachés par les nuages gris
Qui ont fui cette cote pour embrumer ailleurs
Enfants ivres de joie et fous de liberté
Découvrent sur cette grève des jeux plus enivrants
Que ceux des bacs à sable des squares de leurs cités
Ou les mille images jaillies de leurs écrans
Les parents ont troqué leurs costumes de ville
Pour des maillots de bain aux couleurs riantes
Les Papas désœuvrés redeviennent plus habiles
Opposant des barrages à la marée montante
Les Mamans étendues sur des serviettes roses
Goûtent une heure de repos arrachée aux enfants
Elles regardent le ciel et rêvent aux bonnes choses
Qu’elles cuisineront ce soir, les fruits de l’océan
A l’heure de la baignade ces petits déserteurs
Abandonnent leurs ouvrages et s’arment de bouées
Pour affronter les vagues en hurlant de bonheur
Eclaboussant de rires ceux qui restent habillés
Et quand cette heure arrive de ranger les serviettes
Que le soleil se cache pour nous faire frissonner
La plage enfin tranquille est rendue aux mouette
Qui cherchent dans le sable les mets abandonnés
(Douarnenez, le 06 Août 2013)
le temps de vacances
Joli poème comme une peinture vivante !
Merci Véronique