Je ne veux plus d’amours fanées,
De soupirs doux, de cœurs blessés,
Je veux l’éclat des nuits profondes,
Où l’âme s’ouvre et se confonde.
Que les violons pleurent en silence,
Que les chœurs montent en révérence,
Que chaque note soit une lame,
Qui fend le corps, qui touche l’âme.
Je veux des orgues, des battements,
Des cris voilés, des tremblements,
Que la musique soit incantation,
Et mon désir, sa dévotion.
Qu’elle m’enlace, qu’elle m’enflamme,
Qu’elle m’arrache à moi, sans drame,
Qu’elle me prenne, qu’elle m’élève,
Dans un vertige où tout s’achève.
Je veux danser, robe de nuit,
Sur les cendres de l’ennui,
Que chaque accord soit une fièvre,
Et chaque silence, une lèvre.
Je suis l’écho, je suis la transe,
Je suis la femme qui s’élance,
Dans les ténèbres symphoniques,
Où l’amour devient mystique.